Bonjour,

Pensez-vous que les bons moments passent vite ?
Est-ce que le temps semblait avancer doucement lorsque l'on était enfant ?
Pensez-vous que le temps à l'air d'aller de plus en plus vite au fur et a mesure qu'on grandit ?

Pour moi c'est le cas. Est-ce qu'une impression ?

Je sais qu'on a plus de responsabilités et de choses à faire et à prévoir une fois adulte. Ceci pourrait peut être nous donner l'illusion que le temps passe plus vite.

Mais si le temps (notre perception du Temps) passe réellement plus vite quand on grandi ?

Je ne sais pas si vous comprenez où je veux en venir. Mais je voudrais avoir votre avis dessus.

Merci

C'est marrant que tu en parles car je me faisais justement cette réflexion l'autre jour.
J'ai la désagréable sensation que les journées passent très vite depuis quelques années. Les semaines, les mois, etc. Je n'avais pas du tout cette impression il y a encore 5 ou 6 ans.
Quoiqu'il en soit c'est extrêmement frustrant...

On part là sur des points philosophiques assez vagues, chacun s'en fait sa propre idée... Il y a tout un tas de théories sur le temps, la manière dont il s'écoule et la manière dont on le perçoit.

Certains disent que le passé, le présent et le futur ne sont qu'une illusion, que tout se passe au même instant ;
d'autres diront que le temps, loin d'être un ligne droite comme il est souvent représenté, mais une sorte d'accordéon qui se comprime ou s'étend en fonction des évènements et de celui qui les perçoit...

Il serait compliqué de faire une synthèse de toutes ces théories aussi subjectives que contradictoires. Je pense que le mieux serait que tu consultes les documents qui traitent de ce sujet et que tu te fasses ton propre avis sur la question.

Et si le temps s'étire/se contracte de plus en plus ? Cela serait-il un sujet intéressant ?
Si c'est le cas, qu'arrivera t-il lorsqu'il ne le pourra plus ?

Encore une fois, on reste là sur des discussions philosophiques hautement complexes. Pour peu que je me plonge plus ou moins sur les auteurs qui ont pu en parler, je pourrai en pondre huit pages sans pour autant t'apporter une réponse.

Pour faire simple, la perception du temps dépend visiblement de l'individu, et de l'instant qu'il est en train de vivre.

Elle sera différente pour celui qui redoute de passer un examen le mois prochain, comme elle sera différente pour l'amoureux que sa belle fait patienter sous la pluie. Encore différente pour le pêcheur au bord de la rivière, qui n'espère pas grand chose d'autre qu'un peu de soleil pour passer la journée. Et encore différente pour l'écolier qui égraine les minutes et les secondes qui le séparent encore de la sonnerie de fin de journée.

De manière absolue, le temps est clairement divisé en unité facilement dénombrables (secondes, minutes, heures, années, décennies, siècles et millénaires), et l'Humanité s'auto-définit grâce à ces mesures.

Ce qui diffère, c'est la perception que chacun peut avoir du défilement de ces unités de mesure. Je ne pense pas vraiment que ça veuille dire que la durée d'une minute change réellement. C'est simplement qu'on se focalise plus ou moins dessus.
C'est le même principe que pour une blessure : plus tu y penses, plus ça fait mal, et plus ça fait, plus tu y penses...

liwar, je comprend parfaitement où tu veux en venir.

Mais j'aime réfléchir à des choses que je trouve intéressante, sur des bases solide et prouvé ou pas sûre et non prouvé.
Car le fait qu'une chose qui n'est pas à la porté de notre connaissance actuelle ne nous empêche pas d'y porter une attention.

J'ai la même impression que toi. Que le temps était plus court étant enfant, que les bons moments passent vite...

« Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. » Einstein

Pour commencer tu dis tout et son contraire. Tu dis souhaiter évaluer les faits sur des "bases solides et prouvées" OU sur des bases "pas sûres et non prouvées". Grosso modo tu es prêt(e?) à faire feu de tout bois tant que ça te permet d'avancer des théories aussi houleuses qu'incertaines ?

Ensuite, comment te dire... La philosophie étant l'application des principes scientifiques à un thème de réflexion donné (et ce notamment en terme d'étude de preuves mesurables et quantifiables), j'imagine que cette discipline sera la seule qui pourra répondre convenablement à ta question.
Pourquoi ? Si on se base sur des mesures purement mécaniques, en laboratoire, une seconde reste une seconde. On pourra chronométrer autant de phases de la vie d'un individu, on n'obtiendra à la montre que le temps réel quantifié, et exprimé en heures/minutes/secondes, et aucun aperçu du ressenti que l'individu en question peut avoir eu de l'écoulement de ce temps.
Si tu cherches des preuves tangibles, alors, comme tu le vois, ce n'est pas bien compliqué. Va a une conférence que tu trouveras la plus ennuyeuse possible sur une durée donnée (mettons 2h). Puis, passes aussi 2 heures avec une bande de copains à la terrasse d'un café. Chronomètre à l'appui. La conférence pourra te paraître le double, le triple du temps passé avec tes amis à siroter une boisson fraîche en plaisantant. Et pourtant, de manière absolue, tu auras passé le même temps dans un cas comme dans l'autre.
Le chronomètre étant l'outil de mesure du temps le plus précis que nous ayons (c'est d'ailleurs dans son nom, voir sur cet article Wikipédia), j'ai bien peur que quelque soit le jour, l'année ou le siècle, tu pourras retourner le problème dans tous les sens, une minute restera une minute. Donc 60 secondes. 6000 centièmes de seconde. Et rien d'autre.
Et ça, c'est du tangible.
Si le temps a l'air de se dilater ou de se comprimer en fonction des évènements, cela relève donc bien de la philosophie, voire de la psychologie. Qui sont des sciences, mais des sciences d'analyse de l'intellect humain, et rien d'autre.
Pour conclure, le temps, et son décompte officiellement reconnu par la grande majorité de l'Humanité (c'est à dire par tous les humains qui ont conscience de l'existence de ce décompte), ont un parcours rectiligne, uniforme, égrainé seconde après seconde et vérifiable un peu partout, les horloges ne manquent pas. En France, nous nous basons sur l'Horloge parlante.
Simplement en consultant une montre, on peut facilement s'en rendre compte (et ce à moins que la montre soit défaillante, bien entendu).
Le temps n'est pas un élastique qui se tend ou se détend selon l'évènement. C'est simplement la perception du sujet qui lui donne cette impression.

Maintenant, si tu pars du principe que, du fait que nous n'ayons pas accès à l'ensemble des connaissances, nous pouvons nous permettre de dire tout et n'importe quoi tant que ça nous permet de continuer à discuter d'un sujet qui nous intéresse, libre à toi.

N'y aurait il pas une explication biologique à cela?
Le cerveau de l'enfant étant moins développé/construit que celui de l'adulte (d'ailleurs si je ne dis pas de bêtise nous atteignons le maximum de nos capacités cérébrales à l'âge de 26 ans environ) se pourrait-il que l'enfant ait une perception différente de son environnement et du temps qui s'écoule?
Je pense que oui mais j'espère que quelqu'un de plus informé que moi nous donnera des explications!

C'est vrai que j'ai l'impression aussi que le temps passe bien plus vite depuis quelques années mais ça dépend les périodes. J'ai eu trois périodes de chômage d'une semaine à un mois (pour l'année dernière) qui m'ont paru durer une éternité parce que je ne faisait rien de mes journées et des CDD de 2 à 4 mois qui m'ont paru extrêmement courts.

Après, les journées font toujours 24h et les années 365 ou 366 jours...

Me concernant, et comme beaucoup, j'ai effectivement cette sensation, lorsque je me replonge dans mes souvenirs, que mon enfance a duré une éternité, et, à contrario, lorsque je repense à mes années de lycée, je me dis "mon dieu, déjà 12 ans ! " alors que j'ai l'impression que c'était hier que je déambulais dans les salles de classe.J'ai parfois l'impression d'être restée figée à l'époque de mes 20 ans et j'ai énormément de mal à réaliser que j'en ai aujourd'hui 31 tant cette période me parait proche... Je me surprends parfois à m'identifier, en quelque sorte, à ces groupes de jeunes que je croise dans la rue alors que dans les faits, ma vie actuelle est loin d'être aussi fun que la leur ! Mais je redescends vite sur terre lorsque ces mêmes jeunes m'appellent "Madame" et me vouvoient !
J'ai déjà entendu dire que tout cela était étroitement lié à notre horloge biologique qui se dégraderait au fil des années. Voici un article traitant de ces sensations, assez intéressant au demeurant : http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/12 ... -l-age.php

(Telluri : j'en ai profité pour corriger quelques fautes ... )
Oh, Liwar, mon doudou, du calme ! Perso, je trouve intéressant l'intérêt de Telluri pour la réflexion, quelles que soient les bases ! Il (je crois bien que Telluri est un homme ?) n'a jamais parlé d'avancer des théories - le sujet l'intéresse. Et ma foi, c'est fort ambitieux de sa part vu la complexité du sujet !

D'après toutes les réponses, la perception du temps est effectivement hautement subjective.


Je ne suis pas particulièrement informée mais je suis assez d'accord avec ta théorie... J'irais même jusqu'à poser une hypothèse que plus le cerveau est plein et actif, plus le temps semble passer vite pour lui. C'est-y pas un joli théorème, ça ?
En revanche, je ne crois pas que le pic des activités cérébrales est à 26 ans. Je crois plutôt qu'il y en a plusieurs au cours de la vie - par exemple, si je me souviens bien, la capacité d'apprentissage du cerveau est à son maximum vers 4-5 ans.
Et bien sûr, tout dépend de ce que chacun fait avec son cerveau... Si patate de canapé (comme disent les USAiens) devant la télé 80% du temps, bôf. Si cerveau utilisé autant que possible pendant toute une vie, pic de capacité pendant toute la vie !
Ce qui nous éloigne de notre sujet, exceptionnellement en ce qui me concerne...

Veganne