Une attaque d’araignée débutée voici 100 millions d’années vient d’être découverte dans de l’ambre ! La victime est une petite mouche probablement parasite. Une seconde gératonéphile a été trouvée sur la même toile, mais qu’est-ce que cela signifie ?Une fois de plus, de la résine liquide voici 100 millions d’années, mais aujourd’hui solide, a capturé une incroyable scène. Une araignée Geratonephila burmanica, une nouvelle espèce, a été découverte à l’intérieur d’un morceau d’ambre… figée en pleine attaque d’une mouche prise au piège dans sa toile. Il s’agit d’une grande première !
L’échantillon d’ambre a été découvert en 2001 au fond d'une mine située dans la vallée de Hukawng, au Myanmar. Il mesure environ 12 mm de long, 5,4 mm de large (au maximum) et 3 mm d’épaisseur. La couche géologique qui l’abritait daterait de la fin du Crétacé inférieur (soit de 97 à 110 millions d’années). Grâce à la réalisation d’un spectre à résonance magnétique et à la présence de bois dans d’autres prélèvements, l’origine de la résine a été attribuée à un arbre appartenant probablement au genre Agathis.
La scène capturée montre une véritable vengeance. La mouche Cascoscelio incassus ne vit plus à ce jour mais, si l’on en croit le comportement de ses cousins actuels, elle devait être un parasite. Sa cible de prédilection ? Les œufs… d’araignées. Son pire cauchemar devait donc arriver, être attaquée par une victime potentielle, lorsqu’elle a été bloquée pour des millions d’années. Cette découverte a été décrite par George Poinar Jr. de l’Oregon State University dans la revue Historial Biology. Une autre information importante est relatée dans l’article.
Photographie du morceau d'ambre contenant un Geratonephila burmanica juvénile (J) s'attaquant à une mouche (W). En M, à droite de l'image, se trouve une araignée mâle adulte. Des restes de névroptères, des insectes, ont également été observés (N). © Poinar et Buckley 2012, Historical BiologyLa plus vieille preuve de vie sociale chez les araignéesLa plupart des araignées mènent actuellement une vie solitaire et parfois cannibale. Certains mâles n’hésitent pas à se repaître de juvéniles ayant eu l’audace de s’aventurer sur leur toile. Cependant, des exceptions existent. Certains arachnides – une vingtaine d’espèces dans le monde – ont une vraie vie sociale dite permanente . Plusieurs individus peuvent ainsi cohabiter sur une même toile.
L’araignée attaquant la mouche, dont l’espèce a elle aussi disparu à ce jour, était un juvénile mesurant environ 1,4 mm de long. Un mâle adulte affichant une longueur de 3,12 mm a également été observé à quelques millimètres de lui, sur la même toile. La découverte de ce fossile constitue donc la plus vieille preuve de l’existence d’une vie sociale chez les araignées.

Carrément une scène complète, étonnant, non ? Le procédé naturel de gel par l'ambre n'est-il pas cencé être un minimum lent ? Je veux dire, c'est comme si je jouais au foot, que j'allais tirer, et que je me retrouve pris dans l'ambre en une fraction de secondes en même temps que le gardien et ses buts...