Bonjour à toutes et à tous, j'ai une question qui me laisse un peu songeur, ou une envie de discuter peut etre.
Pour entrer dans le sujet, je viens de perdre mon grand père, ce 3 mars à 01.24 hrs il partait pour son dernier voyage.

Attention, ce que je vais expliquer sont des observations personnelles, des ressentis. Je ne cherche nullement à me faire espérer qu'il va me contacter ou à traquer le moindre bruit inhabituel pensant qu'il est là.
La seule chose que je souhaite c'est qu'il soit de l'autre côté à veiller sur moi de "la haut", l'avoir dans mon coeur, plutot que de le sentir à mes côtés, coincé entre 2 mondes. C'est peut etre étrange comme réaction je sais, et pourtant c'est certain que le plus beau des cadeaux serait de le voir assis en face de moi et parler longuement de tout et de rien.
Je l'ai toujours aimé comme un père, il m'a fait rêver étant petit et m'a vu grandir et devenir un homme durant 27 ans. J'ai y ai souvent penser et considérer sa perte comme n'étant pas quelque chose d'envisageable. Mon plus gros chagrin est qu'il ne verra jamais mes enfants, je m'étais toujours juré qu'il ne partirait pas sans les avoir tenu dans ses bras. Ma compagne étant loin d'être enceinte, je n'ai pas pu tenir la promesse que je m'étais faites. C'est ça le plus dur pour moi dans ce deuil.

Pour en venir au sujet, l'après midi avant sa mort, j'ai longuement penser au décès de mon autre grand père, décédé il y à 3 ans, ça m'a meme travailler un moment, pourquoi se rappeler un décès d'un coup? La journée se passe, puis le coup de fil fatitique, "écoute viens vite ça ne va pas à ton grand père le smur va arriver" (smur = samu en Belgique). Ce n'était pas coutume d'avoir ce genre d'appel, mais ce n'était pas la première fois non plus, mon grand père ayant des problèmes respiratoire.
Sur le chemin je me suis dit m**de pas maintenant.

Tout semblait tellement lent dans ce qu'il se passait, je suis arriver aux urgences, bien avant l'ambulance étant parti lorsqu'on le chargeait encore. Je devais passer par chez moi avant de me rendre à l'hopital, en chemin j'ai songé approximativement à l'endroit où l'ambulance s'arreterait à cause de complications sur le trajet, c'est peu après, une fois à l'hopital, que j'ai reçu le coup de fil de ma tante pour me dire de venir très vite car l'ambulance avait du s'arreter car ça n'allait vraiment pas.
Puis bon j'ai reçu un autre coup de fil pour me dire qu'il était stabiliser et qu'il reprenait la direction de l'hopital.
Le médecin, dont je salue et remercie le savoir faire dans sa manière d'expliquer les choses, nous à expliquer qu'il vivait ses derniers instants.

J'étais là en train de regarder, impuissant, partir petit à petit mon grand père, voir monter et descendre ses pulsations cardiaques. J'ai pensé 01.13 hrs et à un moment, par hasard, en regardant l'heure qui indiquait à cet instant là 01.13 hrs, j'ai penser à 01.24 hrs, heures qui était affichée sur l'horloge quand je l'ai regardée suite à son décès.

Ces évènements je ne les considère pas vraiment comme des signes ou quoi que ce soit. Sans doute le hasard faisant que.
Mais n'est t'il pas impossible que inconsciemment la mort se soit fait sentir? Je ne sais pas comment expliquer tout ça, sinon je ne serais pas là, mais peut on mettres tous ça en relation et se dire ah ben m**de ça concorde en fait. Ou simplement se dire mouai le hasard fait que.

Toutes mes condoléances Banizio et j'espère que tu es entouré dans ces moments si difficiles.

Je ne vais pas être très originale dans ma réponse et tu dois bien te douter de ce que presque tout le monde va te répondre ici.
Dans ces moments de stress, de chagrin intense, tout semble se graver dans l'esprit.
Cette horloge que tu as regardé, tu y as lu une autre heure et elle a malheureusement correspondu à celle où ton grand père est parti. Mais si cette "mauvaise heure" que tu as lu (ou à laquelle tu as pensé plutôt) avait correspondu à l'heure exacte où le marchand de glace est passé, tu ne t'en souviendrais pas. Tu n'aurais même pas fait de lien d'ailleurs.

Maintenant, je comprends tout à fait que ces détails te troublent.
La semaine avant le départ de ma mère, avec mes frères et mon père nous nous sommes arrangés pour qu'elle ne soit jamais seule dans sa chambre à l'hôpital. Nuit et jour, il y avait toujours l'un de nous 4. Et je me suis dit "la connaissant, elle ne va pas vouloir mourir sous nos yeux, elle va attendre qu'on sorte de la chambre tous ensemble". Et puis cette idée m'est sortie de la tête pour y revenir avec cruauté quand elle a en effet décidé de partir la seule heure de repos où nous l'avions confié à la tendresse d'une amie pour aller nous reposer tous ensemble chez mon père. J'aurais pu me dire "je le savais!". Mais je crois que c'était juste un hasard et que si ça ne s'était pas passé comme ça, je ne me serais même pas souvenu de cette pensée.

Je pense aussi que quand notre heure est venue on le sent.
Justement, un oncle de ma femme est décédé dans la nuit du 31 mars au 1er avril, il est allé de lui même avec sa voiture se garer devant la maison de sa maman (décédée il y a deux ans) parce que c'était chez lui avant et ça a toujours été le cas jusqu'à il y a quelques mois où cette maison fut vendue. Il est décédé dans la voiture.
Il était malade et en phase finale et ne voulait pas mourir à l'hôpital, il aurait dû y rentrer cette semaine.
Cette maison là c'était sa vie en quelque sorte, et il a dû sentir que le moment de partir était venu, c'est ce que nous pensons en tous cas.