Greg Brooks a localisé l'épave du S.S. Port Nicholson. «Je ferai tout pour récupérer le trésor! Même si je dois sortir le bateau des eaux!», a-t-il assuré.
Crédits photo : Winslow Townson/AP

Un chasseur de trésors affirme avoir retrouvé l'épave du S.S. Port Nicholson au large du Massachusetts. Dans les cales de ce navire coulé en 1942, se trouverait le plus gros butin jamais découvert, estimé à 3 milliards de dollars.

Par Boris Marchal Publié le 02/02/2012
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Un chasseur de trésors affirme avoir retrouvé l'épave du S.S. Port Nicholson au large du Massachusetts. Dans les cales de ce navire coulé en 1942, se trouverait le plus gros butin jamais découvert, estimé à 3 milliards de dollars.

«Peut-être que je vais m'acheter une petite île dans les Caraïbes…» Quelle part de plaisanterie et d'espoir se cache dans les mots de Greg Brooks? Dans the Boston Globe, ce chercheur de trésors a annoncé, mercredi, avoir localisé le S.S. Port Nicholson, un bateau torpillé par un navire allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré une importante escorte militaire. Lors de l'attaque, quatre marins avaient trouvé la mort; 87 autres avaient pu être secourus.

Une simple anecdote historique. Car, ce qui fait rêver Greg Brooks n'est pas l'histoire de cette embarcation, mais ce qu'il reste dans son épave: 71 tonnes de platine, pour une valeur supérieure à 2,2 milliards d'euros! Selon ce chasseur de trésors, responsable de l'entreprise «Sub Sea Research» (basée dans le Maine), trente caisses de ce métal précieux, dont les cours ont connu une hausse exponentielle depuis dix ans, seraient dans les cales. «Il y a une forte possibilité qu'il y ait également au fond quelque 10 tonnes d'or et peut-être quelques diamants industriels», a-t-il ajouté dans les colonnes de ce journal américain.

«Capitaine, vous devriez venir voir ça!»

La découverte du S.S. Port Nicholson remonte au 27 août 2008. Le bateau de la «Sub Sea Research» est, alors, à une cinquantaine de kilomètres au large de la ville de Princetown, dans l'Etat du Massachusetts. Tandis que tout le reste de l'équipage dort, le matelot Dave Saint-Cyr perçoit une image intrigante sur le sonar tridimensionnel. Une forme d'un long navire, reposant incliné sur les fonds.

«J'ai réveillé le capitaine, et je lui ai dit: «Vous devriez venir voir ça»», raconte-t-il à The Boston Globe. Les chasseurs de trésors ont trouvé l'objet de leurs recherches. Il est sous leurs pieds, à un peu plus de 200 mètres de profondeur. Une caméra sous-marine, envoyée pour visiter le navire, confirme leurs espoirs. La conclusion de plusieurs mois d'investigation sur l'océan Atlantique.

Qui aura les droits sur le trésor?

Greg Brooks est dans le business de la chasse aux trésors depuis 1984. Mais ce trésor-là, il y tient. Si ce qu'il prétend est exact -ce que certains spécialistes de l'archéologie sous-marine mettent en doute-, il s'agirait du plus gros butin au monde, remonté d'un navire coulé. Il faut dire que le S.S. Port Nicholson contenait, dans ses cales, le paiement de l'Union soviétique aux Etats-Unis, pour l'achat d'armes et de fournitures de guerre.

L'explorateur des fonds marins n'entend donc pas renoncer à son magot. «Je ferai tout pour le récupérer, par tel moyen ou par un autre! Même si je dois sortir le bateau des eaux!», a-t-il lâché.

La «Sub Sea Research», d'après Greg Brooks, aurait obtenu le droit de récupérer le cargo et son contenu auprès d'une cour fédérale. Mais les lois maritimes sont complexes. Et le droit de récupération n'est pas le même que celui de propriété. Un juge devra déterminer qui sera le détenteur final (ou les détenteurs) de ce trésor de plus de deux milliards d'euros.

Les détenteurs ? A mon avis, pour une grosse partie, le gouvernement américain. Mais depuis 2008, il est étonnant que personne n'ait essayé de piquer le magot de façon illégale.

Sauf si il y as un service de sécurité sinon je pense comme Minia.
Il doit plus être le seul à la savoir là cette épave.

Retrouver une épave immergée par 200m de fond à 50km des côtes sans connaitre ses coordonées GPS ne se fait pas comme ça.

Ensuite, même localisée, sans équipement technique très honéreux ni connaissance pointues, il ne faut pas imaginer remonter quoi que ce soit pesant des tonnes et qui soit stocké dans des cales vétustes (peut être même effondrées sur elles même).
C'est autre chose que de remonter un médaillon de huit aurei du golfe de Lava.

Pour 3 milliards de dollar, je pense que certains auront vite fait d'espionner le monsieur et investir dans du matos.

Non parce que ce n'est pas quelque chose que tu fais discretement en une nuit dans le dos de quelqu'un.
Ensuite parce que ce genre d'entreprise n'est réalisable que par un cercle restreint de professionnels.

et autres babioles.

Rien qu'avec le platine très prisé et valant une fortune colossale, je crois que pas mal de milliardaires qui cherchent des épaves prestigieuses et en font des films ( vous me suivez ), il a intérêt à surveiller le butin.

Les découvertes de trésors me fascineront toujours ! Incroyable que de nos jours de tels trésors existent encore.

Et encore, les chercheurs de trésors professionnels te raconteront que nombre de galions espagnols, français ou anglais envoyés par le fond regorgent d'or et de trésors.

Il est probable que de nombreuses épaves gorgées de trésors, gisant au fond des mers, existent.

Depuis que les hommes naviguent en cabotage et ensuite en traversant les océans, c'est inévitable, le problème c'est la profondeur, cependant en payant les russes on peut disposer de leurs submersibles pour les grandes profondeurs, bien que performants, ils sont limités face aux fosses abyssales.

Des satellites spécialisés ont repertoriés le relief des fonds marins du globe, ne peuvent-ils pas identifier les anomalies correpondant à des épaves.

Les fonds marins vus de l'espace

Oui c'est plus que probable en effet, je pense que le nombre d'épaves doit être incalculable en fait.
A mon avis pour pouvoir repérer des anomalies de la taille d'un navire sur la surface des fonds marins, il faudrait bien autre chose qu'un satellite, ou alors un satellite d'une précision inouïe.

Et des sonars ultra précis.

Et suffisament de mecs pour détailler scrupuleusement les photos des 307 millions de km2 de fonds marins.

Et c'est une tâche plus qu'ardue, même si on sélectionne quelques partie des fonds marins, ceux de la mer des Caraibes notamment.

Ils peuvent aussi se fier à différent témoignages de témoins. Cependant, il est plus difficile de repérer un navire du XVIIe ou du XVIIIe siècle qu'un navire à coque d'acier. Ceux-ci sont plus facilement détectable car généralement la coque est intacte, ce qui est rarement le cas des bateaux en bois, qui se déforment sous la pression, pourrissent plus ou moins vites (dépendament du type de bois), puis s'écrasent et finissent à moitié enfoui dans le sable du fond marin. Ceci dit, plusieurs pays ont déjà cartographié leur fond marin en grande partie et plusieurs épaves y figurent.

Les chasseurs de trésors sont aussi des rats de bibliothèque. Ils écument les registres maritimes anciens pour connaître les mouvements de navires. C'est comme cela qu'ils ont souvent connaissances des naufrages et des lieux approximatifs.

En fait l'état de dégradation d'épaves dépend aussi beaucoup de la profondeur de celles ci. Au moins elles sont profond, au plus elles subissent les flux et reflux des marées. Il n'y a qu'à voir ce qui reste des bâtiments des 2 guerres mondiales coulés le long des côtes atlantique...

Oui sans parler du corail et des algues qui prolifèrent rapidement.

À titre d'exemple, l'activité bactériologique détruirait 165 tonnes d'acier par an sur la seule épave du RMS TITANIC.

http://www.planetoscope.com/Etonnant/11 ... eries.html
http://www.titanic2012lalegendecontinue ... index.html

Tout à fait. Mais l'ennui, c'est que le chercheur de trésors travaille dans une pure logique commerciale qui consiste à remonter le plus rapidement possible un maximum d'objets qui seront vendus par la suite. Nous sommes très loin d'une véritable activité archéologique qui peut prendre de nombreuses années afin d'étudier, de fouiller une épave, puis de publier les conclusions de ces recherches. Autant de travaux qui sont donc irrémédiablement perdus de par l'activité de ces chercheurs de trésors

Hélas. A part un ou deux qui le font dans un esprit de recherche, les autres ne cherchent que le profit rapide.

Dans un Monde impitoyable du profit à tout prix, que pouvons-nous espèrer d'autre que des rapaces richissimes en quête de toujours plus d'argent.

Cela dit, j'ai entendu et vu à la télévision, que depuis que l'homme navigue sur les mers, 1.000.000 de navires ont sombrés et seulement 3.000 auraient recelés un trésor.

Ne me demandez pas comment ils ont réalisés ces calculs.

Je me demande aussi. Mais de toutes ces embarcations, il y en a un certain nombres qui doivent certainement être des bateaux de pêches. Les galions espagnols ou romains chargés d'or et de pierres précieuses doivent être proportionnellement moins nombreuses.