À l’image d’un réseau Internet où, quelle que soit l’heure, des internautes sont toujours connectés, notre cerveau n’est jamais complètement au repos. Même lorsqu’on ne pense « à rien », un circuit neuronal particulier, le « réseau par défaut » est toujours actif. C’est ce réseau qui s’active lorsque nous nous mettons à rêvasser, mais pour des tâches plus importantes, c’est le « réseau exécutif » qui s’active et permet de résoudre des problèmes cognitifs complexes.
Chez les patients présentant des troubles psychiatriques comme la dépression, la maladie d’Alzheimer ou la schizophrénie, le réseau par défaut est connu pour être perturbé. Pour mieux comprendre ces différences, les cerveaux d’hommes et de femmes volontaires sains et schizophrènes ont été analysés grâce à l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) basée sur l’observation de l’oxygénation de certaines zones par le sang.
Des images des zones cérébrales activées ont été obtenues alors qu’ils effectuaient des tâches nécessitant une grande concentration (une rotation mentale d’une figure à trois dimensions), ou entre deux exercices (repos). Les chercheurs s’attendaient à obtenir des différences significatives entre schizophrènes et personnes non malades. C'est bien ce qui a été observé mais, en prime, l'équipe a mis au jour une différence du fonctionnement du cerveau entre homme et femme.
La faute au réseau par défaut
En ce qui concerne les personnes non malades, les cortex pariétal et préfrontal latéral (qui appartiennent au réseau par défaut) sont mieux irrigués et donc activés de manière significative chez les hommes au moment de la tâche de rotation, mais pas chez les femmes. Au repos, le réseau par défaut est en revanche plus actif chez les femmes que chez les hommes.

Ces résultats indiquent que le cerveau féminin a une plus faible capacité à se reposer, comme si les femmes pensaient toujours à ce qu’elles venaient de faire ou à ce qu’elles allaient faire ultérieurement, alors que les hommes quant à eux semblent plus loin de ces préoccupations. « L’activité accrue du cerveau au repos des femmes pourrait expliquer leur capacité à effectuer plusieurs tâches en même temps et à être plus introspectives », souligne Adrianna Mendrek, responsable de l'étude parue dans la revue Schizophrenia Research.
La testostérone, clé de la différence cérébrale homme-femme ?
Étonnamment, ce constat est à l’opposé de celui mis en évidence chez les sujets schizophrènes. L’activité cérébrale des femmes malades ressemble davantage à celle des hommes sains, et inversement. De plus, alors que les hommes réussissent en général mieux que les femmes les tâches mentales tridimensionnelles, les femmes schizophrènes ont obtenu de meilleurs résultats que leurs comparses masculins.
La mesure du taux d’hormone masculine (la testostérone) pourrait peut-être expliquer ce phénomène. Les femmes schizophrènes ont un taux de testostérone plus élevé que les femmes saines, et les hommes schizophrène ont à l’inverse un taux plus faible que les hommes sains.
Ces mesures ont montré une corrélation entre l’activité cérébrale et la testostérone, mais ne permettent pas d'affirmer l'existence d'un lien de cause à effet. De plus, « les différences en question demeurent faibles et ne sont pas relevées chez tous les schizophrènes » précise Adrianna Mendrek. De nouveaux travaux doivent donc compléter ces résultats.

Je vois franchement pas le rapport entre être multitâche et avoir un cerveau qui a une activité accrue au repos.
Quand on fait quelque chose le cerveau est actif non ?

Par contre pour l'introspection, c'est tout à fait ça, une femme ne sait tellement pas s'arrêter de réfléchir au moindre détail qu'elle trouve toujours à redire sur tout et n'importe quoi. (le fameux "tu trouves pas que j'ai grossi ?" qu'affectionne tous les hommes.)

Et si on essayait de faire un topic hommes/femmes sans vannes sexistes (dans les deux sens), stéréotypes et clichés pour une fois ?



Cependant je suis comme Tapioka, je ne comprends pas très bien cette relation

Moi je le comprend peut-être comme ceci : les femmes peuvent faire plusieurs tâches et entamer une réflexion sur un sujet X en même temps...

@Redrum: c'était pour rire

@Le petit baigneur: Si elles entament une réflexion, le cerveau n'est plus au repos, donc ça colle pas.

Surtout que cela semble particulièrement compliqué pour le cerveau humain de multipliers les tâches, selon cette étude


http://www.maxisciences.com/cerveau/le- ... t6959.html

D'accord avec toi. Alors là en effet, y a un problème.

La seule logique, c'est qu'au repos, ayant une activité cérebrale "supérieure", la femme pourrait anticiper une activité et lorsqu'elle ne serait plus au repos, effectuant une tâche, pourrait avoir plus de facilité à effectuer l'autre qu'elle aurait "anticiper".

Personnellement je n'apprécie pas spécialement ce genre d'étude qui sert le plus souvent de prétexte pour alimenter les idées reçues et les propos sexistes de part et d'autre

Tu as le droit, il n'empêche que sauf biais dans le protocole, ou/et un biais interprétatif, le résultat est là...après il peut être soumis à d'autres test, c'est toujours possible, et on ne devrait pas recevoir cette étude scientifique comme définitivement pertinente, c'est sur, mais de là à l'occulter parce qu'elle ne plaît pas...

Je n'ai pas prétendu l'occulter, ni remettre en cause l'utilité de cette étude qui amène effectivement des informations intéressantes. Je précisais simplement que c'est bien souvent source de remarques acerbes pas forcément fondées lors d'un débat

Dac, il faut remarquer que les biais ne manque pas, la scientifique responsable de cette étude semble prendre pour argent comptant "les femmes ont des aptitudes multi-tâches, qu'on en moindre mesure les hommes", hors mon lien sur maxi-sciences semble ne pas corroborer ce fait, de plus j'attire l'attention sur cette partie du texte, qui semble bizarrement "occultée" par la lecture de la conclusion.

En ce qui concerne les personnes non malades, les cortex pariétal et préfrontal latéral (qui appartiennent au réseau par défaut) sont mieux irrigués et donc activés de manière significative chez les hommes au moment de la tâche de rotation, mais pas chez les femmes.

Moi je m'interroge surtout sur l'utilité de ce genre d'expérience. Une fois qu'on sait ça, à quoi ça sert?

Ce que je trouve intéressant dans cette étude c'est ce qui a été constaté chez les personnes schizophrènes. J'imagine que cette étude est récente Glissendo? Il y aurait alors peut être une piste pour soigner cette maladie? Ou bien j'ai tout faux et cette découverte est vieille et n'a donc pas donné encore de solution?

En ce qui concerne le fait que le cerveau d'une femme ne serait jamais complètement au repos et le lien avec la capacité à effectuer plusieurs tâches en même temps... Je ne comprends pas bien non plus. Ou bien est ce que cela signifie que puisque même en "se reposant" le cerveau de la femme "travaille" cela prouve qu'il peut faire deux choses en même temps?
Bon mon cerveau chauffe là...

Cette étude a été publié en septembre de cette année. Et apparemment l'étude original s'intéresse essentiellement à voir comment l'activité cérébrale des personnes schizophrènes (ainsi que l'accomplissement de taches cognitives) est affectée. Et elle montre effectivement que les hommes et les femmes ne sont pas affectées de la même façon. Je ne pense pas que le but de l'étude était à la base ne pointer du doigt les différences hommes/femmes chez les sujets sains.

Je n'ai pas l'étude scientifique en main, qui doit tenir sur plusieurs dizaines de feuillets et s'être déroulée sur plusieurs semaines, voir plusieurs mois; l'étude apparemment était spécifiquement dédiée aux différences entre cerveaux "sains" et cerveaux "schizophrènes", sans qu'elle soit sexuellement partagée, mais cette même étude semble montrer aussi des différences entre le cerveau "mâle" et le cerveau "femelle"; après faut voir à l'usure de fait dans cette étude il y a une différence assez significative...en gros, entre deux tâches, le cerveau féminin est plus actif que son homologue...que dire de cette différence, ça je ne sais pas, peut-être pas grand chose, peut-être rien, peut être tout, allez savoir