Chaleur, ennemie de la biodiversité Un grand nombre d’espèces animales et végétales ne devraient pas survivre au réchauffement global qui menace la planète depuis plusieurs années. Ce constat alarmant, fait par des chercheurs britanniques et publié dans la revue Nature du 08 janvier, montre qu’il est temps de relancer les stratégies de lutte contre ce phénomène climatique.
En 1896, le suédois Svante Arrhenius fut le premier scientifique à montrer que l’augmentation du pourcentage de dioxyde de carbone dans l’atmosphère favorisait le réchauffement climatique. Depuis, les scientifiques ont mis du temps à se mettre d’accord sur le type d’impact que l’accroissement des activités humaines entraînerait sur le climat. C’est à partir des années 70 qu’un consensus s’est enfin dégagé, et que les chercheurs ont enfin reconnu le réchauffement climatique comme une réalité incontestable.
Chris D. Thomas et son équipe de l’Université de Leeds (Royaume-Uni) ont montré que si rien n’était fait d’ici à 2050, le réchauffement climatique entraînera la disparition de 15 à 37% des espèces sur un échantillon de 1.103 plantes et animaux. Selon ces chercheurs, une partie des espèces n’aura pas le temps de s’adapter à ce nouveau climat, et ne trouvera plus que des environnements hostiles à son mode de vie.
Dans la même étude, Chris D. Thomas explique que 15 à 20% de ces espèces pourraient être sauvées si dans les mois et les années à venir, on favorisait les technologies « propres » qui n’émettent pas de gaz à effet de serre, et si on fabriquait des pièges à carbone.
Même si cette étude britannique ne fait pas l’unanimité, il est de plus en plus urgent de mettre en œuvre des politiques de lutte contre le réchauffement climatique, comme le protocole de Kyoto, qui, faute de la signature des russes, n’est toujours pas entré en application .
Source :
Sciences et Avenir