Amélie_mélo a écrit:
A la capacité de leur esprit à influer sur les maux d'ordre physique ? Je laisse à Ar Soner le soin de me corriger si j'ai dit une bêtise

Bonne question, ce type de miracle n'est pas très répandu dans le bouddhisme. La souffrance est rarement vu comme quelque chose de négatif dans cette religion. Il y a même certains courants - comme la secte Shingon - qui la considèrent comme un moyen souverain de tester ses capacités à s'affranchir du monde physique et à « s'éveiller »).
Cela dit, si une personne devait guérir miraculeusement dans un monastère Gelugpa, je suppose qu'un bouddhiste tibétain l'attribuerait :
- à la « loi karmique », qui récompense une personne pour une de ses bonnes actions ;
- à la grande piété de la personne, qui se voit ainsi récompensée - ou bien par une sorte d'éveil incomplet, ou bien à la « loi karmique » dont je parlais ci-dessus ;
- ou à des dévotions à un des nombreux dieux du panthéon tibétain.
directeur adjoint Skinner a écrit:
Dans la tradition bouddhique, je crois que le pèlerinage est aussi à l'honneur mais je laisserai Ar Soner qui connaît bien cette spiritualité le confirmer.

Oui, le pèlerinage existe aussi, mais ça n'a rien de vraiment d'obligatoire (c'est tout au plus « conseillé »), et ça n'a pas cet aspect "dévotionnel" (c'est plutôt vu comme un moyen pour parfaire sa formation).
Au Moyen-Age, les moines bouddhistes avaient pour habitude de faire des "voyages d'étude" à travers toute l'Asie. Ils allaient de temple en temple pour profiter de l'expérience d'un maître réputé, pour apprendre des ouvrages par cœur ou les recopier...
Certaines de ces expéditions sont rentrées dans la légende : c'est par exemple le cas du
Voyage vers l'Occident, qui raconte les tribulations du moine Xuanzang (et de ses compagnons) jusqu'en Inde pour y récupérer des manuscrits bouddhistes et les ramener en Chine pour les y mettre à l'abri...