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MessagePosté: Lun Juillet 23, 2007 19:43 
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Bah, j'ai tenté d'être objectif et de faire un peu la part des choses, et je reste très ouvert. Mais ne nous inquiétons pas, le débat est loin d'être terminé, ce sujet est bien au contraire très intéressant, bien que plus tourné vers soi. On cherche le paranormal dans nos ablutions rituelles, on parle d'artifice pour susciter du surnaturel, je trouve ça très à propos sur ce forum... 8)

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Kira se porte très bien, foutez lui la paix, Jen, quant à lui, est devenu sculpteur de créatures intempestives...


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MessagePosté: Lun Juillet 23, 2007 23:53 
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Inscription: Lun Juillet 23, 2007 21:17
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Bonjour,
Je m'intéresse au bwiti (je crois que c'est le terme à utiliser lorsque l'on évoque la dimension spirituelle du rite basé sur l'iboga, plutôt que shamanisme, qui a été bien défini par ailleurs) depuis quelques temps maintenant. Certaines raisons sont évoquées par Randolp Carter, d'autres me sont propres.
J'ai notamment consommé de l'iboga alors que c'était encore légal en France, à la manière de nombreux Gabonais qui mâchent cette racine en tant que "fortifiant", "énergisant". Une à deux cuillères à café et je pétais la forme! C'est reconnu comme dopant d'ailleurs!
Sans hallucinations, sans doute une modification de la perception mais je n'en sais rien finalement, alors qu'au bout de deux bières, je sais que je suis, même très légèrement, ivre! Pratique héritée du Peuple de la Forêt (ou Pygmées) mais ce sont les Mitsogo, Gapinzi et Fang qui ont développés une spiritualité autour de cette racine. Je ne sais encore si je m'y initierais un jour mais je peux vous dire que c'est très mauvais! Alors quand on sait que l'initiation demande à avaler plus d'une dizaine d'assiettes!
Bref, dans mon esprit, je ne ferais cette initiation qu'au Gabon. Quant bien même le nganga (le shaman bwiti on va dire) serait un bon, le faire en Occident me décevrait. J'ai envie de profiter du bwiti pour découvrir un minimum une culture, un pays, des gens (je ne connais le Gabon que par des proches qui y ont vécu ou des Gabonais en France, chrétiens et plutôt méfiants d'ailleurs sur le bwiti). Et vu le prix du billet, si jamais je l'achète, je sais au moins que je serais totalement convaincu de ma décision! Et en même temps, heureusement que le prix d'avion est prohibitif, au moins pour le bwiti. Parce que lui aussi connait un développement du "tourisme spirituel". Et le tourisme peut faire plus de mal que de bien.
Je me souviens d'une connaissance profil "teufeur" apprenant que j'avais de l'iboga et qui voulait simplement en prendre pour se percher devant un mur de son. Qu'on se défonce à l'iboga, je m'en moque et cela ne me regarde d'ailleurs pas, mais ce qui me choque c'est ensuite l'assimilation qu'entraîne ce type de comportements envers une culture qui maîtrise à sa manière les effets très puissants d'un enthéogène.
Parce que, sans oublier que c'est dans un cadre spécifique, l'iboga ne semble pas avoir provoqué de désagréments dans une société, sa pratique étant au moins centenaire.
L'Etat gabonais contemporain l'a classé "Trésor national". Etat qui connait suffisamment l'Occident et ses pratiques pour éviter un obscurantisme préjudiciable à son développement, avec à sa tête un président musulman dirigeant (regnant? le Gabon n'est malheureusement pas un modèle de vertu non plus) une population à majorité chrétienne.
Alors je suis choqué quand je lis un message d'une telle virulence:

Citation:
[Poltergeist binoclard]
Écoutez, si vous avez envie de croire que des hallucinations induites par des stupéfiants reflètent une réalité spirituelle quelconque, libre à vous, mais allez en parler ailleurs que sur ce forum.


Je suppose, vu l'ambition de ce site, qu'elle est simplement motivée par la classification de l'iboga et de l'ibogaïne par les autorités françaises. Si c'est en effet un fait à prendre en compte, je voulais rappeler la classification au Gabon.
J'ai été également choqué (et etonné) de constater que seule la dimension spirituelle de l'iboga est retenue alors que dès son 1er message Hannibal a précisé qu'il s'intéressait également à cette plante dans le traitement des dépendances.
Des bwitis se targuent de désintoxiquer un héroïnoman, qui aurait suivit ou non les traitements classiques, en 3 jours.
Sur ce sujet, je n'en dirais pas grand chose. Je ne suis pas toxico, je n'ai pas de proches toxico, je ne suis pas chercheur. Si cette propriété de l'iboga s'avère réelle, ce ne serait pas celle-ci qui m'intéresserait en priorité. Ou alors sur un plan culturel et économique, oui. L'argument des savoirs dénigrés de l'Afrique (au fait, d'accord avec Saskwash sur l'Afrique fantasmée) et celui du cartel pharmaceutique mondial qui pille les forêts mais ne veut pas d'un produit qui serait moins rentable que le Subutex et déséquilibrerait le monde actuel qui a besoin de ses drogués blablabla...
Si l'iboga est un jour unanimement reconnu pour ses propriétés de sevrage accéléré, la législation française en deviendrait comique et la critique de l'économie et de la recherche (l'un ne va pas sans l'autre) pharmaceutique éreintante. Et encore une fois, le message sus cité me semble violent. Un des liens d'Hannibal précise bien pourtant ceci:

Citation:
Pharmacologie [modifier]
Son mode d'action est encore mal connu. C'est une substance proche de celles présentes dans différents champignons hallucinogènes.

Elle a une activité inhibitrice des monoamines oxydases mais elle agit aussi sur les circuits dopaminergiques. Elle agit aussi sur les récepteurs aux opiacés.[1]

Utilisation dans la Tradipratique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Iboga%C3%AFne

Il semble que les scientifiques ne connaissent pas grand chose sur ces effets et cela m'amène à penser que le principe de précaution (et l'amalgame avec les sectes des initiations alors que je ne crois pas que cela soit la même chose, il y avait bien de l'argent à donner, mais tu fais ton initiation et, hop, tu rentres chez toi, enfin c'est ce que j'en pense vu ce que j'en connais, je n'en ai pas fait, pas envie ici comme je le disais, et je ne connais personne l'ayant fait, je ne connais qu'une personne initiée en fait, au Gabon) est loin d'être étranger à cette classification.

Citation:
[Poltergeist binoclard]
Citation:
C'est dans ce contexte que l'Afssaps avait ouvert une enquête afin d'évaluer la toxicité et le potentiel d'abus et de dépendance de cette plante disponible sur Internet et utilisé dans le cadre de séminaires sectaires de « revalorisation de soi » ou de « voyage intérieur ». Aujourd'hui, l'Iboga et l'un de ses composants, l'ibogaïne (et certains produits dérivés) sont classés comme stupéfiants par le Ministre de la Santé et des Solidarités.


Ce paragraphe laisse entendre qu'il y a un potentiel d'abus et de dépendance pour cette plante.


Alors d'accord, ce paragraphe laisse entendre. Mais il ne le dit pas.
Reste qu'il y a eu des recherches menées dans un but pharmaceutique et qui n'ont pas abouti. A l'occasion, et si ça intéresse quelqu'un, je pourrais fournir des données tirées d'un livre sur ces recherches. Je ne lui donne pas de crédit particulier sur ce sujet, tant il est vrai que la mode shaman fait fleurir n'importe quoi, mais il est au moins bien fait sur la forme. Car si je me suis retrouvé sur ce sujet du forum (que j'ai commencé à parcourir et qui est très intéressant), c'est que je venais aux nouvelles de l'iboga (la classification aux stups est récente) après avoir vu un nouveau livre sur le sujet, bien placé sur l'étalage. Je ne me souviens ni du titre, ni de l'auteure (canadienne je crois) mais d'une couverture vilaine, de gros caractères (gâchis de papier), d'une espèce de règle de vie en fin d'ouvrage établie selon des points à suivre (première fois que je voyais quelque chose comme ça par rapport au bwiti) et surtout un sous-titre! "Cette plante doit rester secrète". Ouais, sans déconner... Je sors un bouquin sur l'iboga, sans doute international, mais attention lecteur, cette plante doit rester secrète...
PS: quant à l'ayahuasca, je connais peu. Vu "D'autres mondes" de Jan Kounen (qui m'a l'air de fantasmer devenir le Castaneda du cinéma), bien meilleur que "Blueberry, l'expérience secrète" (et que "Dobermann" d'ailleurs, enfin pour moi ce n'est pas un grand réalisateur). Et ce fameux extrait d'une interview de Kary Mullis, prix Nobel de chimie, qui affirme devoir cette distinction au LSD!


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MessagePosté: Mar Juillet 24, 2007 00:13 
DROGUE DMT: L'EXTRATERRESTRE EST EN NOUS...
Le composé chimique nommé DMT se présente sous différentes formes: à l'état naturel dons le cerveau humain et dans diverses plantes et graines, mail également sous ta forme d'une drogue qu'on peut administrer à l'être humain.
Durant des siècles, il fut employé por certaines tribus amérindiennes comme un moyen rituel permettant de «voir» les esprits et de contacter les ancêtres et les dieux. Les occidentaux qui consomment cette substance voient dans ieurs délires d'étranges entités. Ces créatures ont souvent été comparées aux entités extraterrestres...
Un témoin raconte ainsi avoir vu des êtres se déplaçant face à un « gigantesque et complexe tableau de bord ». Un autre raconte avoir été escorté par des extraterrestres jusqu'à une sorte de plate-forme de lancement de station spatiale. A bord, il vit des créatures de type androïde, « croisement de mannequins pour simulation d'accidents automobiles et de soldats des troupes de l'Empire tels qu'on les voit dans La Guerre des étoiles». Certains récits d'enlèvements pourraient donc être de pures hallucinations, fruits d'un mauvais «trip» au DMT.

Source Facteur X numero 6


Parallèlement à ces recherches, une théorie originale fut proposée par le Dr. Michael A.Persinger[7], psychophysiologiste canadien. Il avait remarqué que des failles de la croûte terrestre étaient associées à l'apparitions de lumières que les témoins prenaient pour des OVNI. Il considéra que les lignes de fractures - Yakima, Piedmont et Hessdalen sont justement dans des zones de failles - pouvaient comprimer les cristaux de quartz de la roche en libérant une sorte d'énergie piézo-électrique. Persinger pense que cette énergie est capable de produire des boules de lumière de longue durée aux comportements imprévisibles. Une hypothèse similaire fut déjà proposé à l'époque par les sélénologues de la NASA pour expliquer certains phénomènes lunaires transitoires (LTP).

Persinger considère également que cette énergie serait capable d'interférer avec les ondes cérébrales, induisant des interprétations trompeuses chez les témoins. Cette hypothèse est très spéculative.

sur cette page:
http://www.astrosurf.com/lombry/ovni-re ... 1type2.htm


L'odyssée des psychonautes



DE RÉCENTES RECHERCHES SUGGÈRENT QU'UN AGENT CHIMIQUE HALLUCINOGÈNE, SÉCRÉTÉ NATURELLEMENT PAR LE CORPS HUMAIN, SERAIT LA CLÉ DE POUVOIRS PSYCHIQUES EXTRAORDINAIRES. ENQUÊTE.


Dans son appartement newyorkais, Trevor Mac Innés conversait avec de vieux amis, confortablement assis, lorsqu'il se sentit soudain enlevé de son fauteuil, happé et transporté dans un autre univers.
«Encadré par deux "entités", j'arrivais à proximité de ce qui ressemblait à la plate-forme d'envol d'une station spatiale; brusquement, je pris conscience de la présence de nombreuses autres entités à l'intérieur de la station. Ces êtres marchaient sur Meux pieds, leur taille évoquait celle des humains. Certains s'affairaient à quelque travail technique de routine et ne me prêtèrent aucune attention.
Mais je me sentis plongé dans une sorte de transe d'une incroyable puissance. Ce n'était ni effrayant, ni rassurant. C'était, voilà tout.
Puis une foule de créatures minuscules, pareilles à des lutins, s'agitèrent joyeusement autour d'engins bizarres, recouverts de cristaux étincelants. »
Le récit de Trevor pourrait passer pour une banale histoire d'enlèvement extraterrestre. Mais les amis présents en témoignèrent : il n'avait pas quitté son fauteuil pour effectuer ce «voyage». Son cerveau venait simplement d'expérimenter les effets d'un puissant hallucinogène: le diméthyltryptamine ou DMT.

DROGUE NATURELLE
À l'exemple de Trevor, des milliers de personnes ont goûté au DMT et, au sortir de leur transe, nombre d'entre eux ont fait état de rencontres avec une foule d'êtres bizarres, extraterrestres, esprits, anges, ou dieux... leur expliquant parfois l'origine de l'univers.
Sur certains sujets,ces expériences ont produit un effet durable et, dans quelques cas, ont bouleversé leur vie: ayant éprouvé la sensation d'une mort prochaine, ils «revenaient sur Terre» armés d'une profonde sérénité et d'un sentiment de connaissance spirituelle.
En vérité, le DMT peut être considéré comme un psychotrope naturel, à double titre. H est probable que notre corps fabrique ses propres hallucinogènes, comme il sécrète des narcotiques (endorphines), des stimulants(adrénaline,noradrénaline) ou des dépresseurs (sérotonine). Il est en effet établi que l'épiphyse, la glande dite pinéale logeant dans notre cerveau, fabrique une substance de structure moléculaire très proche de celle du DMT. Modifiant notre état de conscience habituel, cet hallucinogène tryptamine pourrait être à l'origine des images peuplant nos rêves. Le DMT fait par ailleurs partie des éléments chimiques constitutifs de plusieurs hallucinogènes «botaniques». On trouve notamment du DMT dans la résine produite par un arbre, le virola (ou baboen) et dans plusieurs plantes sud-américaines. On connaît depuis l'Antiquité les propriétés psychotropes de certaines plantes solanacées (jusquiame, belladone,datura ou mandragore) mais aucune n'égale en puissance les drogues psychédéliques naturelles, pour la plupart originaires du continent américain. Outre le DMT, les substances de ce type les plus connues sont la mescaline, tirée du peyotl -un cactus-, la psylocibine contenue par des champignons du genre Psybcibe, l'harmine extraite du yagé ou ayahuasca, ou encore l'ibogaïne, principe actif de l'iboga,une plante africaine.
Dans toutes les zones géographiques où poussent librement ces plantes se sont développés des rites utilisant leurs effets psychotropes.
Le culte Bwiti, intégrant l'iboga dans ses rituels, se pratique chez les Fangs du Gabon, de Guinée et du Cameroun. La consommation de peyotl semble en hausse chez les Indiens des prairies nord-américaines, notamment les Huichols du Mexique. Pour les Indiens amazoniens,l'ayahuasca, pris en infusion, fumé ou prisé, fait figure de drogue-clé. Depuis des générations, l'ayahuasca est utilisé lors de cérémonies dans l'espoir d'obtenir la révélation spirituelle et la divination, lors de voyages initiatiques d'ordinaire symbolisés par un oiseau. Ces «voyages» lointains permettraient la vision d'événements en cours ou passés. Compte tenu de la puissance des substances utilisées, l'absorption rituelle reste généralement l'apanage de quelques sorciers, ou chamans. Nombre d'utilisateurs occasionnels d'ayahuasca ont malgré tout confirmé les pouvoirs de clairvoyance de cette drogue. Ce qui n'a pas manqué d'attiser la curiosité de chercheurs occidentaux, passionnés d'anthropologie, voire d'écrivains en quête de sensations, notamment Aldous Huxley, auteur de Les Portes de la Perception, et Ernst Jùnger (Visite à Godenholm).

VOYAGES D'ÉTUDES

Parmi les anthropologues ayant tenté de percer les secrets des drogues psychédéliques, le plus célèbre est sans doute Carlos Castaneda.
D'origine péruvienne, Castaneda leur consacra sa thèse à l'Université de Californie et publia par la suite quatre ouvrages sur le sujet.
Il y raconte avec brio son initiation par Don Juan Matus, sorcierYaqui des montagnes de Sonora au Mexique. Cène précision géographique est intéressante: on a depuis découvert que les glandes à venin d'un crapaud géant vivant précisément dans le Jfi désert de Sonora sécrétaient du DMT... ce qui déclencha une chasse aux batraciens bien au-delà du site !

Invité par les Cashinahua du Pérou, l'anthropologue Kenneith Kensinger participa toute une nuit à une «séance» d'ayahuasca. À un moment, six des neuf Indiens présents annoncèrent à leur hôte qu'ils avaient «vu» la mort de son grand-père. Cette vision intervint deux jours avant que Kensinger n'apprenne effectivement le décès du vieil homme.
En ce qui concerne les « champignons sacrés» ou «magiques», leur usage remonte sans doute à plusieurs milliers d'années avant J.-C, mais fut seulement révélé à la civilisation occidentale à la fin du XVIe siècle, par le prêtre espagnol Bernardo Sahagun. Le religieux affirma que les Aztèques faisaient grand usage de ces champignons sacrés qu'ils appelaient teonanàcaû ou chair des dieux.
Dans les années 1930, des botanistes-ethnologues prouvèrent la survivance du culte pour les champignons sacrés parmi les Indiens du Mexique. En 1935, Gordon Wasson, banquier retraité et expert en champignons, assista un jour à une séance rituelle en compagnie du photographe Allan Richardson. Après absorption de plusieurs portions de champignons hallucinogènes, Wasson se sentit flotter hors de son corps, tandis que Richardson eut la vision d'un studio qu'il ne devait visiter que quelques semaines plus tard. Lorsqu'il s'y rendit, ce fut pour constater que chaque détail correspondait à sa vision, y compris une peinture «aperçue» sur un mur!

UN UNIVERS HYPERDIMENSIONNEL

Que le DMT soit produit naturellement dans le cerveau humain, qu'il semble encourager des perceptions extrasensorielles et des expériences de «décorporation» suffirait déjà à rendre cette substance fascinante. Mais elle le devient bien davantage lorsque son utilisation permet au sujet de rencontrer des intelligences inconnues extraterrestres.
Pour l'expert Terence McKenna, « on rencontre des entités pendant la transe provoquée par le DMT. En fait, ce sont les reflets d'une partie auparavant cachée et soudainement libérée de notre propre psyché. »
La première expérien ce diméthyltryptamine de McKenna lui a donné le sentiment « qu'ici ou là, plus loin, existe un univers bouillonnant d'intelligence trans-humaine, hyperdimensionnel, totalement différent et que nous ne parvenons pas à rencontrer. »
Ce goût pour entrer en contact avec des entités étrangères n'est pas le seul fait d'expérimentateurs modernes. Dans le passé, par exemple, les Haïtiens absorbaient de prétendues graines miraculeuses d'une plante appelée Piptadenia peregrina dans l'espoir de communiquer avec leurs dieux. Les graines de certaines variétés de volubilis, ou gloires du matin, sont toujours consommées au Mexique et Hawaï. L'une de ces plantes, contenant de l'ergine (une substance proche du LSD), porte d'ailleurs le nom suggestif de Mying Saucers, ou soucoupes volantes. Aujourd'hui, le chercheur en DMT Peter Meyer soutient que «le phénomène d'un contact apparent, sous l'effet de cette drogue, est si fort, si imprégnant, que le sujet mérite de sérieuses investigations. »

PLUS DE RECHERCHES

Les études sur les hallucinogènes ont été sévèrement limitées pendant deux décennies en raison des pressions légales et politiques exercées autour des drogues psychédéliques. On se rappelle notamment les aventures du psychologue Timothy Leary. Apôtre de la contre-culture américaine, homme au destin tumultueux, Leary dirigea dans les années 60 un programme baptisé Psyhcibin Project, sous l'égide de la prestigieuse Université d'Harvard. L'objectif initial était d'étudier scientifiquement l'efficacité, souvent décrite, des drogues psychédéliques dans le traitement de troubles de la personnalité. Les responsables d'Harvard durent stopper le programme quand le contrôle médical l'entourant se fit plus «lâche». En 3 ans, prés de 3 000 doses de psylocybine a plus de 400 personnes !
Toutefois, en 1990, l'attitude plus ouverte des autorités américaines permit la mise en route de nouvelles recherches sur un certain nombre de produits. Ainsi, trois années durant à l'Université du Nouveau-Mexique, le psychiatre Rick Strassman chercha à savoir pourquoi le corps humain produit du DMT. Il n'a, à ce jour, pas trouvé réponse à sa question. Mais ses recherches ont permis de démontrer ce dont personne n'avait jamais douté: «Beaucoup de sujets affirment rencontrer d'autres intelligences dans leurs états hallucinatoires. »
De nombreuses opinions furent émises sur la nature de ces « entités tryptamines». L'hypothèse la plus séduisante: des êtres (ou des intelligences), des voyageurs du temps ou des esprits désincarnés pourraient communiquer avec nous sur une fréquence de la conscience humaine devenue réceptive grâce aux drogues psychédéliques.
Le Dr Strassman appuie sa thèse par le parallèle existant entre les entités tryptamines et les visions d'êtres divins célébrés par plusieurs cultes. Cette théorie a rencontré l'approbation du Dr Charles Grob, de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Au début de 1990 et à ne présentait aucune toxicité détectable et ne provoquait aucune lésion cérébrale (mieux, les usagers de longue date acceptaient plus agréablement leur vie quotidienne) le gouvernement brésilien légalisa en conséquence l'usage rituel de l'ayahuasca en 1992.
De futures recherches, sur le DMT et autres drogues psychédéliques, nous permettront peut-être de résoudre l'énigme des êtres célestes et celle de phénomènes paranormaux comme les EMI et la décorporation (OBE). Castaneda n'affirmait-il pas, dans Herbe du diable et la petite fumée: «II existe une faille entre les deux mondes, celui des diableros, et celui des hommes vivants. Le point particulier à apprendre est comment parvenir à la faille, et comment entrer dans l'autre monde... »

Appartés:

Sous l'influence de drogues psychédéliques, des zones du cerveau normalement sans contact commencent à communiquer entre elles, amenant une vision du monde totalement nouvelle. Parmi les plus puissantes substances psychédélique (des mots grecs psyché et delos, élargissement de l'esprit) : des produits tels la psilocybine, ou le DMT que l'on trouve à l'état naturel dans les plantes... et peut-être dans une glande du cerveau. L'explication des rêves, des expériences de mort imminente et autres voyages « psi » ?

► Les cultures amérindiennes sont fortement imprégnées des drogues psychédéliques. Dans les temples aztèques de Tenochtitlân, la célèbre
fresque de Tepantilla représente Xochipilli, dieu des fleurs, avec un corps et une chevelure couverts de plantes pyschoactives. Quant aux étranges pierres-champignons (ci-dessous), les Izapa du Guatemala les sculptaient plusieurs milliers d'années avant notre ère. On les retrouve sous forme de cactus, évoquant le peyotl, chez les Chavin du Pérou...

McKenna, véritable gourou des drogues pyschédéliques (ci-dessous), « le débat sur les extraterrestres aperçus au cours d'états modifiés de conscience est d'un d'intérêt secondaire comparé au pouvoir inouï du DMT, à la perception nouvelle qu'il peut donner à la pâle réalité d'un être en état de transe ».

Témoins:

PETER GORMAN
Rédacteur en chef de High Times, magazine américain de contre-culture, Peter Gorman est un consommateur de longue date de l'ayahuasca et du DMT synthétisé. FACTEUR X a voulu savoir comment il vivait ses expériences.

« II ne fait aucun doute que ta plus forte sensation -qui s'apparente à un choc pour beaucoup- réside dans l'impression de briser une barrière dimensionnelle. Pour être plus précis, je dirai que votre ego, votre moi, se dissout à un niveau émof'onnel très profond.
Ignorant vos convictions habituelles, la drogue vous rend à même de pénétrer l'inconscient collectif et de réaliser que le monde n'est pas aussi solide qu'il le paraît. Vous vous voyez tel que vous êtes réellement, ce qui peut vous rendre très vulnérable émotionnellement.
Cette expérience peut donc être dangereuse si vous ne savez pas ensuite comment vous reconstruire vous-même.
La drogué n'altère pas la perception de mes limites, mais attention, chaque personne réagit différemment... certaines peuvent rester "captives".... J'ai découvert que l'expérience de la drogue vous accompagne pour toujours, surtout si vous avez connu l'état de transe et les visions extatiques qui l'accompagnent. »


Analyses:

LA CHIMIE DES HALLUCINATIONS
Le principe actif de l'ayahuasca (ou yagé,Banisieriopsis caapi) est un agent chimique appelé l'harmine. Cette substance a la particularité de neutraliser l'enzyme du système digestif détruisant le DMT lorsqu'il est ingéré par voie orale. Jusqu'à J ce qu'ils découvrent cette propriété, les Indiens d'Amazonie consommaient les plantes recelant du DMT(Anadenanthera peregnna ou résine de virola) essentiellement sous forme de poudre... une pratique déjà découverte par Christophe Colomb chez les Taïnos de la Caraïbe, qui inhalaient une poudre appelée «yopo». Combinée au principe actif du yagé, la molécule de DMT renforce et magnifie l'effet hallucinogène.
Cette molécule, alcaloïde de la famille chimique des substances à noyau indolique, a une structure très proche des hormones sécrétées par l'épiphyse, ou glande pinéale (encadré).


Point de vue :

DES DROGUES POUR S'ENVOLER

Le pouvoir pour Payahuasca (sensation d'envol et de décorporation) est connu depuis longtemps. Dès 1858,le géographe équatorien Manuel
Villavicencio observa les effets de cette drogue sur des sujets volontaires non Indiens : « La prise d'ayahuasca surexcite le système nerveux, exacerbe tous les sens et développe nos facultés intellectuelles de façon étonnante. Le sujet est pris de vertige, sa tête lui tourne et il éprouve ensuite la sensation d'être enlevé du sol et de voler dans les airs. »
Plus récemment, le scientifique américain, Rick Strassman a testé plusieurs plantes psychédéliques sur des volontaires (DMT, ayahuasca,psilocybine) et a obtenu les mêmes effets. Les sujets se sont sentis enlevés dans les airs « avec, disent-ils, la sensation d'une totale réalité». Un autre tryptamine, parent du DMT, le DMT, produit quand on le fume une montée d'une intensité équivalente au DMT, sans hallucinations visuelles... « une projection dans le vide ». L'effet très intense du DMT dépassant rarement 15 minutes, on l'a surnommé le « trip du businessman ». Etrange voyage d'affaires...

ALBERT HOFFMANN

Le chimiste suisse Albert Hoffmann (photo), mis au point le LSD 25 (acide lysergique diéthylamide, drogue synthétisée à partir de l'ergot du seigle) en 1938, et se l'auto-administra en 1943. Le LSD est surpuissant: l'effet en est ressenti dès 25 microgrammes de produit... un timbre poste pesant environ 60000 microgrammes! La sensation libératoire qu'éprouva Hoffmann l'incita à imaginer des applications thérapeutiques au LSD. Le laboratoire suisse Sandoz le
proposa d'ailleurs assez rapidement - pour un temps seulement-sous le nom de Delysid aux psychothérapeutes du monde entier !
L'ancêtre de la CIA (Office of Stratégie Services, ou OSS) s'intéressa alors au LSD, confiant au Dr H. Abrahamson un budget de 85 000 dollars afin de déterminer si le LSD pouvait être employé comme arme de guerre « non conventionnelle ». Ce fut le début du programme MK-Ultra. L'arrêt des recherches sur le LSD fut décidé quand il s'avéra que des agents en testaient un peu trop souvent les effets.
Dans les années 1950, le botaniste Roger Heim envoya des «champignons magiques » sud-américains à Albert Hoffmann, que ce dernier
expérimenta lui-même. « Trente minutes après avoir pris les champignons, raconta-t-il, tout ce qui m'entourait avait pris un petit air mexicain. Quant au médecin supervisant l'expérience, je le vis bientôt sous l'apparence d'un prêtre aztèque. »
En 1958, Hofman synthétisait enfin la psilocybine, substance active de ces plantes, si chère, comme la mescaline extraite du peyotl, aux poètes Yeats et Henri Michaux.


Source : Facteur X numéro 15


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MessagePosté: Mar Juillet 24, 2007 06:41 
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Deux brillantes analyses qui m'ont beaucoup appris. Je reste fasciné par ce sujet, et il est vrai que pour pratiquer, il vaut mieux être en présence de connaisseurs voir de véritables hommes-médecines. Cependant, c'est la perception et ses modifications qui demeurent pour moi le point central du problème. Pas vraiment les modifications des états de conscience... 8)

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MessagePosté: Sam Août 04, 2007 18:17 
Tu devrais aimer:
http://www.karmapolis.be/pipeline/ayahuasca_part1.htm


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MessagePosté: Sam Août 04, 2007 21:26 
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Merci beaucoup, Nemrod, c'est réellement passionnant, une synthèse d'un très grand intérêt... 8)

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MessagePosté: Dim Août 05, 2007 16:25 
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Tenez une petite référence,facile à trouver vous me direz:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dim%C3%A9thyltryptamine

On peut y noter quelquechose d'intéressant dans la section production par le corps humain (idée plus que contesté) qui ramène à ceci :

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ultime_Secret

Cela rejoint les idées dévellopées par Randolph plus haut si je ne m'abuse.

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MessagePosté: Dim Août 05, 2007 17:53 
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Oui, réellement fascinant.... 8)
Ça en dit long sur l'abîme qui nous habite tous, cette part non pas de ténèbres, mais d'inconnu, cet inconnu qu'on nomme de manière malhabile l'inconscient...

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