Comme vous le savez peut-être, le procès de béatification de Jean-Paul II sera achevé le 2 avril, 2e anniversaire de sa mort. Une béatification est la première étape vers la canonisation, on reconnaît une personne "bienheureuse" c'est-à-dire que l'on pense que la personne se trouve bien au paradis et qu'elle dispose d'un pouvoir d'intercession auprès de Dieu. Pour être déclaré bienheureux, il faut qu'un miracle ait eu lieu par l'intercession de la personne concernée: en d'autres termes il faut demander à cette personne d'intervenir auprès de Dieu pour obtenir une faveur comme une guérison.
Or pour le cas de Jean-Paul II,de nombreuses guérisons et des "faits bizarres" se seraient produits d'après les témoins.
Je précise tout de suite que je ne fais pas de prosélytisme, mais comme cela peut rentrer dans le domaine paranormal, je me suis dit que ce serait bien de confronter nos opinions à ce sujet (dans le respect bien sûr

).
Qu'est-ce que vous en pensez?
Voici la dépêche:
Le postulateur de la cause de Jean-Paul II, Mgr Slawomir Oder déclare avoir eu « l’embarras du choix » pour le « miracle » permettant le poursuivre la cause de béatification de Jean-Paul II
L’enquête diocésaine pour le procès de béatification et de canonisation de Jean-Paul II se conclura le 2 avril au Latran au cours d’un acte juridique précédé par la prière de l’office de sexte. A Cracovie, l’enquête a été conclue l’an dernier, le 2 avril également. Une conférence de presse a eu lieu aujourd’hui au Latran à ce sujet.
Paternité et maternité
Parmi les miracles attribués à l’intercession de Jean-Paul II, Mgr Oder a souligné de nombreuses guérisons de tumeurs, de cancers, qu’il n’a pas retenues pour la béatification, étant donné les délais que demandent ces maladies pour vérifier qu’il n’y a pas de récidive : la commission ecclésiale est à ce sujet très « sévère » a-t-il souligné. Il a également fait état de nombreux cas de paternité et maternité « miraculeuses ».
Mgr Oder a cité notamment le cas d’un couple de Polonais qui sont venus lui présenter, l’an dernier, à l’issue de la conclusion de l’enquête de Cracovie, leur petite fille née après un pèlerinage, difficile, mais plein d’espérance, sur la tombe de Jean-Paul II.
Un autre cas est celui d’une grossesse difficile au cours de laquelle la maman a perdu les eaux. L’enfant a continué cependant à se développer, puis le liquide amniotique s’est reformé, à la surprise des médecins, et la petite fille est née à terme, sans césarienne, et sans séquelles.
Un journaliste des Etats-Unis a fait remarquer, au cours de la conférence de presse, que la prière de Jean-Paul II a obtenu des guérisons de tumeurs et de la maladie de Parkinson, maladies dont il a lui-même souffert, et des naissances inespérées, lui qui est considéré aussi comme le « pape » de la famille.
Ce n’est pas un « simple hasard » ou « coïncidence » reconnaissait Mgr Oder, en rappelant que le pape Jean-Paul II a été le pape de « l’Evangile de la Vie », soucieux de la personne humaine, de sa dignité », et pas seulement le pape des grands événements de l’histoire et de l’Eglise.
Pour sa part, Mgr Parmeggiani rappelait que lorsque le pape est tombé, il a fait observer, en substance : « Cette souffrance du pape était nécessaire pour sauver la famille ».
Une guérison en France
La guérison retenue pour le procès de béatification est la guérison d’une religieuse française, qui souffrait de la maladie de Parkinson : le procès sur le miracle s’est achevé dans un diocèse de France vendredi dernier, 23 mars en présence de la religieuse, de la mère générale de sa congrégation et de quelques sœurs. L’évêque local en donnera la nouvelle officielle dans son diocèse dimanche prochain, dimanche des Rameaux.
La religieuse a raconté elle-même l’an dernier, dans la revue de la cause de Jean-Paul II, « Totus Tuus » (numéro de mai 2006), comment la guérison est advenue.
Mgr Oder a souligné notamment l’importance de l’expertise graphologique. Avant sa guérison, la religieuse a écrit, à la demande de sa supérieure, le nom de Jean-Paul II, d’une écriture « quasi illisible », a souligné le postulateur, comme signe de supplication adressée au défunt pape. En revanche, son écriture le lendemain était tout à fait restaurée comme avant le début de sa maladie.
La guérison est survenue – le 3 juin 2005 – alors que la religieuse priait, la nuit, à genou, devant le Saint-Sacrement. Le lendemain, après la messe, elle a constaté que les symptômes de la maladie avaient disparu et elle a elle-même écrit le récit de sa main.
Mgr Oder soulignait que le procès français s’est déroulé avec « diligence, compétence et sérieux ». Il a souligné notamment comment l’esprit « critique » français a été particulièrement « utile », assurant le sérieux de l’examen des médecins et des théologiens. La conclusion de ce procès sur le miracle s’est déroulé en « public » dans la mesure où se trouvaient présentes les « personnes informées des faits », mais l’évêque se réserve l’annonce au diocèse.
La religieuse a accepté de se soumettre également, bien que cela fût pénible, à une expertise psychiatrique, « difficile mais rassurante » pour le sérieux de l’enquête, a souligné Mgr Oder.