Honnêtement, cette information me paraît peu crédible… Trop « fantaisiste » à mon goût…
De plus, je croyais que le SRAS était d'origine "animale", mais qu'il avait fait le « saut » vers l’homme… Mais apperement, on ignore toujours son origine:
L'ORIGINE DU NOUVEL AGENT
C'est aujourd'hui une véritable énigme. L'analyse de la structure de son génome, si elle permet d'affirmer qu'il s'agit bien d'une entité pathogène appartenant à la famille des coronavirus, n'autorise nullement à le rapprocher des autres souches déjà connues chez l'animal, dont les génomes ont également été séquencés.
Rien, en d'autres termes, ne permet de dire d'où est issu le virus ni même s'il provient d'une forme de réservoir animal. Le fait que les premiers cas humains aient été identifiés dans le sud-est de la Chine laisse penser que la promiscuité avec les élevages de porcs et d'oiseaux pourrait être la clé de l'énigme, cette promiscuité étant - le fait est scientifiquement établi - à l'origine de l'émergence, chaque année, de nouveaux virus grippaux.
Cette recherche sur les conditions qui ont permis l'émergence d'un nouvel agent pathogène est, à bien des égards, essentielle en termes de santé publique. En effet, elle peut permettre d'envisager la prévention de futures épidémies.
"Comme ce fut le cas pour d'autres virus, comme ceux responsables des fièvres hémorragiques, des études vont devoir être menées sur de très nombreux animaux d'élevage, animaux sauvages et oiseaux pour tenter de retrouver l'espèce dont le virus du SRAS pourrait être issu, explique le docteur Jean-Claude Manuguerra, spécialiste de virologie à l'Institut Pasteur de Paris. Mais la principale donnée ne fait plus guère de doute : la barrière d'espèce a été franchie. Ce coronavirus est installé dans l'espèce humaine. Et, à la manière du loup entré dans la bergerie, il sera très certainement bien difficile de nous en débarrasser."
LES MUTATIONS GÉNÉTIQUES
L'une des caractéristiques communes à tous les coronavirus animaux réside dans leur capacité à faire évoluer la structure de leur génome et à acquérir ainsi une nouvelle virulence. "Ils peuvent pour cela avoir recours à différents mécanismes, précise le professeur Freymuth. On sait notamment qu'il existe des cas de recombinaisons entre des virus infectant des espèces différentes. Certains coronavirus sont potentiellement capables de capter des gènes pathogènes appartenant à des virus différents. Certains peuvent aussi abandonner une fraction de leur génome et, de ce fait, agir sur d'autres cibles tissulaires. Il s'agit là de mécanismes d'évolution très originaux et d'autant plus importants que le génome de ces virus est extrêmement volumineux."
Source:
Le Monde