Lam a écrit:
Merci pour cet exemple qui illustre ce que j'ai écris !
Ce n'était pas
juste une attaque ad hominem de machtiern, il me semble, puisqu'il t'a expliqué par a+b pourquoi ce type de raisonnement était typique d'une démarche conspirationniste.
Quant à définir le conspirationnisme/iste, ce n'est pas bien compliqué : on retrouve toujours un peu les mêmes rouages et mêmes raisonnements derrière toute théorie de la conspiration (machtiern en a énoncé le principal ci-dessus). Et en toute rigueur, la définition se rapproche assez de celle de la paranoïa - même s'il n'y a rien de pathologique derrière le conspirationnisme, c'est davantage une sorte de biais cognitif.
barzhaz a écrit:
Et en même temps je pense qu'il n'y a pas de fumée sans feu : Lorsqu'un média développe une thèse conspirationniste du style "ce que dit le gouvernement est faux", il s'appuie souvent sur des éléments suspects du dossier et apporte des "preuves" pour étayer sa théorie, sous peine d'être complètement décrédibilisé, voire attaqué pour diffamation.
Maiiiis non, tout le monde sait bien que les médias ne sont que des outils à la solde du gouvernement en place !
Plus sérieusement, ce sont rarement les médias eux-même qui inventent les théories de la conspiration (même s'ils peuvent les reprendre par la suite avec beaucoup de plaisir). Ce sont le plus souvent des gens quelconques qui les élaborent, puis qui arrivent ensuite à trouver un écho à leur théorie - sur Internet, dans certaines revues "spécialisées" - et à les diffuser.
barzhaz a écrit:
Dans l'exemple du 11/09, entre l'histoire officielle, les témoignages directs sur la trajectoire de l'avion qui s'est écrasé sur le pentagone et qui la contredisent, les "conspirationnistes extrêmes" qui affirment qu'aucun avion ne s'est écrasé... c'est le grand écart. La vérité est souvent quelque part au milieu.
C'est un phénomène qui est appelé à s'amplifier dans les temps à venir. L'information circule à très grande vitesse, les médias et les internautes diffusent des bribes d'infos (pas toujours très fiable, c'est presque davantage des rumeurs) sitôt qu'un évènement arrive, le gouvernement lui-même essaye de ne pas se faire devancer et fait dans l'urgence un communiqué officiel (quitte à s'enmêler les pinceaux)... et c'est seulement au bout de quelques heures, quand toute l'agitation est retombée, qu'on arrive à séparer le bon grain de l'ivraie et voir ce dont il retourne vraiment.
C'est manifeste dans l'affaire DSK : l'information a d'abord filtré sur Twitter, mais on ne savait pas vraiment les détails de ce qu'il s'était passé (combien de femmes de ménage étaient impliquées, si DSK l'avait violé ou juste harcelée, si DSK avait pu rentrer à temps en France) et une multitude d'informations folles - et erronées - ont commencé à circuler. C'est seulement plus tard, qu'on a compris ce qu'il s'était passé.
Les partisans de la théorie du complot se nourrissent de ce "flou" et des rumeurs entourant les informations.
barzhaz a écrit:
Je pense que les gouvernements, en particulier depuis la guerre froide, ont appris à se jouer des médias, à s'en servir, à désinformer quand il le faut, à sur-informer également pour noyer le poisson en particulier quand la vérité sort au milieu des informations (tiens je me rend compte que je parle comme un parano, voire un conspirationniste
).
Je crois surtout que les choses sont beaucoup plus compliquées que cela, et que médias et gouvernements entretiennent plutôt une relation du chat et de la souris. Le gouvernement essaye de faire pression sur les médias qui sont de son bord (ce qui marche... ou pas : Martin Bouygues est un grand pote de Sarkozy et son groupe est le plus gros actionnaire de TF1... ce qui n'a pas empêché la chaîne de tâcler l'ancien président à plusieurs reprises), les médias du bord opposé traquent la petite bête...
barzhaz a écrit:
Je suis persuadé que des officines plus ou moins secrètes existent dans tous les gouvernements, et sont chargées d'analyser l'actualité, son impact, la meilleure façon de communiquer ou de cacher la vérité... pour le bien de tous !
De même qu'il doit y avoir des plans pour le futur de la société, que ce soit au niveau social, économique, militaire (...).
Très franchement, en France quand je vois de quelle façon de très gros dossiers (comme le réchauffement climatique) sont traités, je suis à peu près convaincu que le gouvernement n'a aucune vision à long terme et qu'il calcule tout à un très courte échéance (qui se joue à l'échelle d'un ou deux mandats, c'est à dire 10 ans maximum)...
Quant à avoir des plans pour le futur de la société, c'est plutôt normal, non ? Je veux dire, c'est le propre du projet de société, et aucun problème (la crise du logement, l'isolement des seniors, le creusement des inégalités sociales) ne saurait être résolu en un claquement de doigt en une semaine, non ?