Une mésaventure m'est arrivée il y a quelques années.
A Toulouse ( centre ville, vers 01h00 du matin ) nous rentrions à pied avec un amis, après avoir pris un verre dans un bar.
Trois personnes nous agressent au coin d'une rue avec des battes des baseball pour nous voler.
Je leur aurait bien donné les quelques euros que nous avions en poche mais il préféraient "taper " avant de demander ( je consent à perdre quelques euros plutôt que la vie ).
Je me retrouve avec le crâne fracassé ( mes cicatrices sur le front en sont encore la preuve ), et mon ami à perdu un oeil.
Je me relevé quasi inconscient pour appeler des secours.
Nous somme pris en charge par les pompiers puis la police et enfin l'hôpital aux urgences.
Ce qui m'a le plus choqué ce soir là, c'est pas tant l'agression que nous venions de subir, que la réaction des différentes personnes ( pompiers, policiers, hospitaliers) qui nous ont "pris en charge".
Tous avaient une idée bien précise sur les auteurs de cette agression et leur origine

, je vous ferais grâce de leurs propos ainsi que de leur teneur, tant ils ont plus marqués mon esprit que les coups que j'ai reçu physiquement.
Sur les lieux de l'incident se trouvaient plusieurs caméras.
Lors de nos dépôts de plaintes au policier j'ai demandé si les agresseurs pourraient être identifiés avec cet outil de surveillance ?
Il m'a répondu que probablement non, que ces caméras étaient plus la pour dissuader que "confondre" des agresseurs.
Confus, je lui dis : "dans ce cas pourquoi poser des caméras ?"
Il me réponds : "que croyez vous ? ces caméras ne sont pas là pour résoudre des délits comme le votre, pour cela il nous faudrait un agent derrière chaque caméra !".
Quelques temps après j'ai eu l'opportunité de raconter ma mésaventure à un ami qui est motard-cycliste dans la gendarmerie.
Il m'expliqua que toutes ces caméras, système de surveillances n'avaient pas pour but de réduire la criminalité envers les individus mais de permettre aux services de renseignements généraux d'avoir des informations en tant réel sur ce qui se passait dans notre beau pays ( notamment en cas de grèves, manifestations.. ).
J'ai compris ce jour là que ces moyens de surveillance avaient pour fonction réelle la surveillance de la "masse" et en aucun cas celle de "protéger" le citoyen Lambda que je suis.
J'ai compris que toutes les caméras du monde ne pourraient pas enlever de l'inconscient des personnes qui nous ont "pris en charge" certaines idées préconçues sur l'origine de nos agresseurs.
Que seule l'éducation, une volonté d'ouverture aux autres et commencer à se changer soi même serait la meilleure solution à l'insécurité et non pas la multiplication des caméras ou tout autre système de surveillance.
Comme l'a dit Chimère: "Si une personne entend et comprend, elle pourra commencer à réfléchir et se changer-elle même, peu à peu. "
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«Caressez un cercle et il deviendra vicieux», Ionesco