Mystérieux rites funéraires du Néolithique Cécile Dumas - (20/09/04)
Des archéologues français ont pénétré cet été pour la première fois une chambre funéraire inviolée depuis 6.000 ans, témoignage précieux des rites funéraires des hommes du Néolithique. A Prissé-la-Charrière, dans les Deux-Sèvres, les fouilles de l’énorme tumulus ont commencé il y a presque dix ans. Mais ce n’est qu’au mois d’août que les chercheurs ont pu ouvrir la chambre funéraire centrale où reposent les restes de six individus, relate le Journal du CNRS.Dans ce tumulus complexe de 100 mètres de long sur 20 mètres de large environ, élaboré en plusieurs temps, deux chambres funéraires ont déjà été mises au jour. Avant d’ouvrir la troisième chambre, de quatre mètres carrés, les responsables du site ont dû consolider la dalle de couverture de 2,5 tonnes afin qu’elle ne s’effondre pas sur les fouilleurs.
Aux côtés des six corps posés à même le dallage, les archéologues ont découvert deux vases en céramiques dont l’analyse permettra d’en savoir plus sur les rites funéraires du Néolithique, période qui s’étend de 6.000 avant JC à 2.000 avant JC. Les hommes commencent à se sédentariser et deviennent cultivateurs. Ils domestiquent le bœuf, la chèvre, le porc et le chien.
Cependant, très peu de sépultures de ce type datant du Néolithique ont été retrouvées, explique le chercheur anglais Chris Scarre, l’un des trois responsables des fouilles de Prissé. D’où l’hypothèse que seules certaines personnes bénéficiaient de ce rite funéraire. A moins que ces sépultures mégalithiques n’aient été qu’une étape avant un autre rituel.Source :
Sciences et Avenir 
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