Et si les statues de l’île de Pâques s’étaient déplacées en "marchant" ?
La théorie des statues qui marchent, fidèle à la mythologie des habitants de l’île de Pâques, est confirmée par une expérience menée avec une simple corde et quelques bras.Comment les habitants
de Rapa-Nui ont fait pour mouvoir les moaïs, ces fameuses
statues de plusieurs tonnes pullulant (près
de 900 sur une superficie
de 162 km2) aux quatre coins
de leur île ? Le mystère divise depuis longtemps les historiens et les archéologues.
Longtemps, la théorie du transport couché sur des rondins
de bois, et la déforestation consécutive qui aurait provoqué l’effondrement des Pascuans, a prévalu. Mais, selon des travaux plus récents, la solution pourrait en réalité coïncider avec la tradition orale
de l’île : les
statues ont marché jusqu’à leur destination.
Dans une livre publié il y a tout juste un an et intitulé Les
statues qui marchent, Terry Hunt, professeur en anthropologie à l'université d’Hawaï et Carl Lipo, professeur au département d'anthropologie
de l'université
de Long Beach, Californie, ne voient pas d’autre moyen pour expliquer pourquoi la moitié des moaïs n’est jamais arrivée à bon port.
"Ceux qui étaient tombés dans des montées gisent encore sur le dos. Dans les descentes, ils sont face contre terre. Nous avons retourné le problème dans tous les sens. Il n'y a qu'une solution possible : ils ont été transportés debout, comme des gros frigos. Avec des cordes, en les faisant ripper, une quinzaine
de personnes pouvait faire le job. Bien sûr, il y avait des ratés. D'où les chutes. Mais la tradition orale avait raison, les moaïs marchaient ! Du coup, pas besoin
de 10 à 20 000 habitants pour les transporter. Diamond [Jared Diamond, qui soutient lui la théorie
de l’effondrement, NDLR] s'est planté ! Nous pensons même que la position couchée était contradictoire avec la nature sacrée des moaïs. Chez les Polynésiens, le siège du mana, c'est la tête. Allongé, vous le perdez ".
Une courte vidéo mise en ligne jeudi par National Geographic montre la mise en pratique
de la marche assistée des moaïs par Terry Hunt and Carl Lipo. Une vingtaine
de personnes, séparées en trois groupes situés sur les côtés et à l’arrière
de la statue, suffisent à faire avancer la réplique
de 5 tonnes. Presque un jeu d’enfant.
La théorie des
statues qui marchent, fidèle à la mythologie des habitants
de l’île
de Pâques, est confirmée par une expérience menée avec une simple corde et quelques bras.
Comment les habitants
de Rapa-Nui ont fait pour mouvoir les moaïs, ces fameuses
statues de plusieurs tonnes pullulant (près
de 900 sur une superficie
de 162 km2) aux quatre coins
de leur île ? Le mystère divise depuis longtemps les historiens et les archéologues.
Longtemps, la théorie du transport couché sur des rondins
de bois, et la déforestation consécutive qui aurait provoqué l’effondrement des Pascuans, a prévalu. Mais, selon des travaux plus récents, la solution pourrait en réalité coïncider avec la tradition orale
de l’île : les
statues ont marché jusqu’à leur destination.
Dans une livre publié il y a tout juste un an et intitulé Les
statues qui marchent, Terry Hunt, professeur en anthropologie à l'université d’Hawaï et Carl Lipo, professeur au département d'anthropologie
de l'université
de Long Beach, Californie, ne voient pas d’autre moyen pour expliquer pourquoi la moitié des moaïs n’est jamais arrivée à bon port.
"Ceux qui étaient tombés dans des montées gisent encore sur le dos. Dans les descentes, ils sont face contre terre. Nous avons retourné le problème dans tous les sens. Il n'y a qu'une solution possible : ils ont été transportés debout, comme des gros frigos. Avec des cordes, en les faisant ripper, une quinzaine
de personnes pouvait faire le job. Bien sûr, il y avait des ratés. D'où les chutes. Mais la tradition orale avait raison, les moaïs marchaient ! Du coup, pas besoin
de 10 à 20 000 habitants pour les transporter. Diamond [Jared Diamond, qui soutient lui la théorie
de l’effondrement, NDLR] s'est planté ! Nous pensons même que la position couchée était contradictoire avec la nature sacrée des moaïs. Chez les Polynésiens, le siège du mana, c'est la tête. Allongé, vous le perdez ".
Une courte vidéo mise en ligne jeudi par National Geographic montre la mise en pratique
de la marche assistée des moaïs par Terry Hunt and Carl Lipo. Une vingtaine
de personnes, séparées en trois groupes situés sur les côtés et à l’arrière
de la statue, suffisent à faire avancer la réplique
de 5 tonnes. Presque un jeu d’enfant.
Si des petites
statues ont effectivement pu être déplacées selon ce procédé, reste à confirmer que la technique peut s’appliquer aux grosses et fonctionner en pente (sur la vidéo le sol est plat). Les 877 moaïs
de l’île
de Pâques pèsent en moyenne 14 tonnes, et jusqu’à 80 pour les plus imposants…