LAUSANNE - Sommeil profond ou insomnies: des chercheurs lausannois ont trouvé une explication aux différences de qualité de nos nuits. Leurs travaux, publiés dans la revue "Science", identifie le gène régulant l'activité du cerveau en ondes lentes quand on dort.

L'activité du cerveau en ondes delta est le meilleur indicateur de la profondeur et de la continuité du sommeil, et donc de sa qualité, explique l'Université de Lausanne (UNIL). Stéphanie Maret, doctorante au Centre intégratif de génomique de l'UNIL, a trouvé que le gène régulant cette activité est celui du récepteur bêta à l'acide rétinoïque.

Les récepteurs de ce type sont responsables de la voie de signalisation des dérivés de la vitamine A. Ils jouent un rôle primordial dans le développment embryonnaire, en particulier dans la formation du système nerveux central et la neurotransmission dopaminergique. Cette thèse suggère qu'un déficit ou un excès de vitamine A pourraient influencer directement la qualité du sommeil.

La découverte des chercheurs lausannois pourrait permettre de comprendre comment le sommeil est régulé au cours de la vie, avec une augmentation de l'activité delta jusqu'à l'âge adulte puis une diminution avec le vieillissement. Elle pourrait aussi expliquer pourquoi certains médicaments agissant par la voie dopaminergique induisent une somnolence.