Shaede a écrit:
J'avoue que cette partie me pose quand même un petit problème : déjà comment en trouve un fragment d'ADN de 3 milliards d'années, ensuite il me paraît très hasardeux d'utiliser les génomes actuels pour reconstituer ceux de nos ancêtres monocellulaires... Parce que notre génome à quand même considérablement été remanié avec le temps (on à même retrouvé des morceaux de notre patrimoine génétique ne venant pas de nos ancêtres mais... de rétrovirus!)
Autant je suis d'accord sur le fait qu'il est illusoire d'espérer récupérer un bout d'ADN vieux de plusieurs milliards d'années... autant je pense – comme la plupart des généticiens – qu'il est théoriquement possible de reconstituer l'ADN du père de nos pères. Sachant que par "père de nos pères", je ne pense pas au tout premier être vivant à être apparu sur Terre (qui n'utilisait vraisemblablement pas l'ADN comme support de l'information génétique), mais au premier organisme à avoir utilisé ce système basé sur l'ADN.
Pourquoi est-ce théoriquement possible ? Parce que chaque être vivant sur Terre possède en lui des restes de ce géntype, même s'il a subi remaniements, mutations, apports extérieurs... au cours des générations. Il faudrait donc pouvoir écarter toutes ces modifications (qui sont plus ou moins faciles à identifier selon le cas), pour n'en garder que l'invariant, ce fondement qu'on trouve dans tous les génomes du Vivant.
Ce ne serait pas une mince affaire, c'est même une tache extrêmement complexe et chronophage, mais elle reste du domaine du faisable.
poufpouf a écrit:
Ceci dit, on partage des tas de gènes avec tout ce qui vit, plantes y compris, d'où l'efficacité de la phytothérapie.
Je ne vois pas le rapport ? Ce n'est pas la parenté génétique homme/plante qui explique l'efficacité de la phytothérapie, c'est la capacité qu'ont les molécules de principes actifs végétaux à remplir une fonction curative ou préventive quelconque sur le corps humain.
Sinon, tu pourrais toujours te soigner avec des molécules de type protéases issues du venin des vipères aspic... ça devrait fonctionner puisque les vipères et l'être humains partagent un ancêtre commun.
