Chimère a écrit:
Déjà, est-ce que le rapport matière grise = intelligence est fondé, en fin de compte ?
Est-ce que ça ne concerne pas plus les réflexes, l'adaptation etc... que l'intellect au sens propre...?
C’est une question délicate en effet,
Chimère. Peut-être que
cet article tiré du site
Futura-Sciences (2004) t’apportera un début de réponse ?
La question n’est pas tranchée, mais dans ce cas précis, la « matière grise » (qui n’est autre que le corps des neurones) constitue ce qu’on appelle le « cortex cérébral ». C’est une sorte d’écorce, de couche superficielle. Il se divise en plusieurs zones ayant chacune leur spécialité (aire visuelle, motrice, du langage, etc.)
Plutôt que parler « d’intelligence » (terme vague qui recoupe plusieurs notions), il serait peut-être plus précis de parler de « fonctions cognitives » comme il en est question ici avec
« la motivation, le raisonnement, l’évaluation, le traitement des émotions, satisfaction » qui se situent dans le « cortex préfrontal » qu’on appelle aussi « siège des fonctions supérieures ».
Pour les « réflexes », ça se passe ailleurs.
Roger CHEHET a écrit:
Le message est clairement exprimé :
Femmes si vous voulez être moins sottes, enfantez !
Tout le problème est de savoir s’il n’est pas possible de distinguer « l’enfantement » au sens biologiquement strict du terme (l’accouchement) de celui de « devenir mère » (adoption, mère porteuse, etc.) ?
S’il est tout à fait possible de constater des augmentations de « matière grise » dans le cadre de certains comportements (apprentissages, études, habitudes, renforcements divers…), pourquoi ne le serait-il pas dans le cadre d’une anticipation de ces comportements ? Devenir mère et en avoir
conscience (d’où ma question quant au déni de grossesse et au refus de maternité plus haut), qu’est-ce que ça implique ? Gérer un petit être, devenir le « moi » du bébé, penser pour deux, prévenir le besoin, éduquer, surveiller, calculer, etc., ce sont des mécanismes qui s’anticipent avant de se renforcer réellement.
Dans ce sens, peut-être serait-ce alors plutôt un éloge : « Femmes, c’est justement parce que vous n’êtes pas sottes que vous pouvez devenir mère ! »