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 Sujet du message: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 11:12 
Comment on devient un bourreau
http://www.cybersciences.com/cyber/fr/m ... rreau.html

Je me suis toujours posé la question, j'ai donc lu cet article avec grand intêret!
Marly :| :|

Pour aider les victimes de torture, Françoise Sironi a dû comprendre ce qui se passe dans la tête des tortionnaires. Et développer une discipline inédite: la psychologie géopolitique clinique. Une psy dans l’empire du mal.

Propos recueillis par Pascale Millot

L’ été dernier, Kaing Guek Eav, 66 ans, mieux connu sous le surnom de «Douch», a été jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, torture et meurtres avec préméditation. Premier dirigeant du régime des Khmers rouges à subir un procès international, Douch a dirigé le camp S-21, une prison secrète d’État installée dans un ancien lycée de Phnom Penh, au Cambodge. Sous sa férule, 14 000 hommes, femmes et enfants ont été incarcérés, interrogés, torturés et exécutés, entre 1975 et 1979.

Comment ce modeste professeur de mathématiques, à l’allure juvénile et timide, a-t-il pu en arriver à fracasser le crâne de nourrissons contre un mur et à signer l’arrêt de mort de milliers de personnes?

C’est ce que Françoise Sironi a tenté d’expliquer au tribunal après avoir mené l’expertise psychologique du chef khmer.

Depuis 30 ans, cette psychologue clinicienne travaille dans la noirceur. La noirceur de l’âme humaine. Cofonda trice du centre Primo Lévi, en France, où l’on soigne les victimes de torture et de traumatismes collectifs; fondatrice, à Perm, en Russie, d’un centre de réhabi litation des anciens combattants russes en Afghanistan et en Tchétchénie, Françoise Sironi est l’auteure de Psycho pa thologie des violences collec ti ves et de Bourreaux et victimes. Psycho logie de la torture (Éditions Odile Jacob).

Après des années de pratique, elle a compris que le destin du bourreau et de sa victime sont douloureusement liés.

Et que, pour aider les victimes de génoci des, de tortures ou de prises d’otage à se remettre du pire, il faut, littérale ment, entrer dans la tête de leurs tortionnaires.

Nous l’avons rencontrée le printemps dernier, alors qu’elle était de passage à Montréal pour participer à un colloque sur le génocide rwandais.


Est-ce que tout le monde peut devenir un bourreau?
Je dirais que beaucoup d’hommes et de femmes peuvent se transformer en tortionnaires. Mais, contrairement à ce que l’on dit souvent, ce n’est pas parce que nous avons en nous une part de sadisme ou des pulsions de violence et de mort. Il s’agit plutôt d’être placé dans un contexte de guerre où les lois communes ne s’appliquent plus et d’être soumis à une «formation».

Amnistie internationale a identifié des pays où il existe des écoles de torture. J’ai notamment découvert un manuel de préparation à la torture de la CIA des États-Unis utilisé au Népal et qui contient de véritables leçons de psychologie du mal. Il y a des accords de coopération militaire, des échanges de savoir-faire et de techniques entre pays. Les Français forment les services de sécurité en Afrique francophone. Officiellement, ce sont des séminaires d’enseignement des techniques de communication. En fait, il s’agit plutôt de «faire communiquer», de «faire parler».


Comment forme-t-on un bourreau?
Il y a différentes méthodes, mais toutes ont pour but de détruire chez un individu, de manière délibérée, sa capacité d’empathie. On peut fabriquer un bourreau dans l’action, de manière brutale. J’ai rencontré des soldats russes ayant participé à la première guerre d’Afghanistan, qui avaient été exposés à ce genre de méthodes. Ce n’étaient pas des militaires de carrière, mais des appelés. Ils partaient en avion et, trois heures avant d’atterrir à Kaboul, ils apprenaient qu’ils allaient intervenir en Afghanistan. Ils n’avaient pas été entraînés à tuer et ils étaient plongés d’un coup dans une logique de guerre: «Soit tu me tues, soit je te tue.» C’est une des grandes «spécialités» des Russes: ils donnent très peu d’entraînement à leurs soldats pour qu’ils soient saisis, ce qui les rend féroces, complètement guidés par leur instinct.

Ceux qui sont revenus étaient violents, complètement désocialisés. Beaucoup ont divorcé; ils ont eu des relations très conflictuelles avec leurs enfants; ils sont devenus alcooliques.


Mais il existe des méthodes plus «élaborées»…
Oui. L’une d’elles est l’initiation traumatique. Cette méthode consiste à détruire complètement la personnalité des recrues par l’utilisation de sévices, d’ordres incohérents, de coups, d’insultes, de dénigrement. On leur crée ensuite une nouvelle identité en les affiliant à un autre groupe fort (paramilitaire, religieux ou politique). À l’issue de cela, les nouveaux venus doivent démontrer qu’ils se considèrent au-dessus des lois en torturant un prisonnier.


Certaines personnes sont-elles plus vulnérables que d’autres à ce genre de formation?
On choisit de préférence des gens qui ont peu d’appartenance sociale, qui ne sont pas affiliés à un monde fort, qui n’ont pas de diplôme, qui sont seuls ou qui, par manque d’éducation, n’ont pas de facilité à trouver du travail.

À l’opposé, l’appartenance à des valeurs fortes est un facteur de résistance. Ceux qui ont des croyances religieuses ou politiques solides refuseront souvent de se soumettre, parce que cela va à l’encontre de leur système de valeurs. Cela a été décrit par les résistants pendant la Deuxième Guerre mondiale et pendant la guerre d’Algérie. Beaucoup de communistes français ont refusé de participer à des massacres dans les villages algériens, parce qu’ils croyaient en un idéal et étaient contre le colonialisme.

Bernard Sigg est médecin psychiatre. Pendant la guerre d’Algérie, il n’a pas voulu réanimer des gens entre deux séances de torture pour les maintenir en vie. Il a dit: «Ça ne va pas; j’ai pas fait médecine pour ça», et il a déserté. Cela dit, il l’a payé cher: il a été interdit de séjour en France pendant 10 ans.


Pourquoi faut-il comprendre les bourreaux pour aider les victimes?
La caractéristique de ce type de traumatismes, que j’appelle «intentionnels», est qu’ils sont délibérément induits par un humain ou un groupe d’humains au moyen de la torture, de l’isolement, des viols systématiques, des guerres, des génocides ou des déplacements de population. Or, on ne peut pas soigner les victimes de ce genre de sévices si on ne s’intéresse pas aux systèmes qui les produisent, aux méthodes utilisées pour y arriver et à la formation de ceux qui emploient ces méthodes, les tortionnaires. Car ces victimes expriment une souffrance très singulière; elles sont devenues, à un certain degré, comme un autre les a pensées.


Que fait la psychologie géopolitique clinique?
C’est une manière d’intégrer l’impact, traumatique ou non, du collectif sur les individus, ce que ne font pas les thérapies conventionnelles. Qu’il s’agisse d’un rescapé du génocide rwandais, d’une femme violée en Bosnie ou d’un réfugié politique iranien, tous souffrent de l’effet «déculturant» des violences collectives. Le but des bourreaux est en effet de déconnecter l’individu de sa collectivité, car en attaquant une personne, on vise son groupe d’appartenance (politique, religieux, sexuel, etc.). On vise en fait la part collective de l’individu. En relâchant ensuite ces victimes, on sème la terreur dans le groupe tout entier. On fabrique de la peur collective.


Quelles sont les conséquences de ces sévices sur les individus?
Ce sont des actes très destructeurs dont les effets peuvent se faire sentir toute la vie, parce que les victimes ont perdu confiance en l’être humain. Elles vous regardent et vous disent: «Je sais ce qu’un humain est capable de faire, et ça, je ne peux l’oublier.» C’est cette intentionnalité qui est véritablement traumatisante. Les conséquences sont beaucoup plus graves que dans le cas d’une catastrophe naturelle, par exemple.


Comment réagissent les rescapés?
La plupart commencent par refouler ce qui leur est arrivé. Ils ont survécu, la vie continue, ça va, il faut oublier. Tout ce qui en eux concerne le traumatisme est comme «figé». Mais les symptômes qu’ils manifestent trahissent leur incapacité à oublier. Ils font des cauchemars; ils ont des hallucinations; ils ont peur d’être suivis; ils ont du mal à se concentrer et à se repérer dans l’espace, et dans le temps; ils pleurent sans raison; ils ont des migraines. Ce sont des gens très seuls qui se lient difficilement aux autres parce qu’ils se considèrent tellement à part que le monde n’a plus d’intérêt pour eux.

Derrière tous ces symptômes, il y a quelque chose de dormant, et plus le patient se dit: «Je fais table rase du passé», plus c’est susceptible de lui sauter à la figure.


Que peut faire le thérapeute?
Son rôle est en quelque sorte de partir à la recherche de l’influence du bourreau chez la victime. C’est comme si les victimes avaient intériorisé leur tortionnaire, comme si celui-ci était encore en eux. C’est en reconstruisant le fil des événements et en donnant un sens à ceux-ci qu’elles peuvent réussir à s’en libérer.


Mais comment peut-on donner un sens à de telles horreurs?
D’abord en retrouvant la mémoire. Au moment de la torture, le corps souffre tellement qu’il est impossible pour l’individu de penser. Sous la torture, on s’évanouit, on perd ses repères, on peut être en proie à une amnésie momentanée et, après, on veut tellement oublier que bien des choses sont refoulées. Au cours de la thérapie, on se souvient. Des paroles, des gestes, des scènes peuvent revenir pendant un rêve, ou en marchant dans la rue. Il s’agit aussi de retrouver, en écoutant le récit du patient, l’intention du tortionnaire. Ce que je veux dire, c’est que le bourreau sait très bien ce qu’il fait, comment le faire et quel effet il veut induire chez sa victime. Quand les patients me racontent ce qu’ils ont vécu, vu, entendu, je peux leur faire réaliser qu’il y avait un sens, une intention malveillante derrière les gestes et les mots. En réussissant à penser de nouveau, ils se libèrent – un peu – des émotions qui les submergent, comme si la pensée leur servait à nouveau de filtre.


Quel sens peuvent-ils donner à ce qu’ils ont vécu?
Par exemple, il y a un lien direct entre les méthodes de torture utilisées et les symptômes psychologiques exprimés par les patients. Il existe notamment un type de sévices que l’on pratique partout dans le monde: la suspension par les pieds. Les victimes présentent une grande culpabilité, une très faible estime de soi, une tendance à l’autodestruction et à l’«autodévalorisation» beaucoup plus importantes que les victimes d’autres types de torture. Je me suis longtemps demandé pourquoi, puis j’ai compris. Quand on est suspendu comme ça, on se met à étouffer très vite. On ne peut rien y faire. Le cœur presse sur la gorge, les poumons pressent sur le cœur, l’estomac presse sur les poumons. C’est très douloureux. Après, les victimes intériorisent l’idée que le mal est à l’intérieur d’elles-mêmes, car c’est le poids de leurs propres organes qui leur fait mal.

Et je pourrais vous parler d’autres sévices: faire avaler ses propres vomissures ou son urine; forcer un garçon à violer sa mère. Ce sont des façons de déshumaniser complètement l’individu. Ceux qui s’en sortent ont ensuite le sentiment de ne plus faire partie du genre humain.


Vous faites également des thérapies de tortionnaires. Vous considérez donc qu’eux aussi ont besoin d’être aidés?
Je crois qu’ils ont besoin d’un accompagnement psychologique, ne serait-ce que par prévention. Car ils peuvent être très violents, alcooliques, avec des problèmes relationnels importants.


Peut-on les «soigner»?
La thérapie d’un bourreau consiste à reconstruire avec lui quel homme il a été avant, quand il était petit, et ce qui l’a amené à participer à cet univers de mort. En temps de guerre, vous ne répondez pas aux lois normales, parce que le code militaire vous protège. Vous n’êtes donc pas hors-la-loi, mais le problème, c’est que vous êtes un hors-la-loi intérieurement.

Cela dit, l’expression de la honte et de la culpabilité est très rare chez les anciens tortionnaires, car s’ils accèdent à ces sentiments, ils sont en grand danger de «décompensation psychique». S’ils arrivent à se dire: «Quel salaud j’ai été», ils risquent de se suicider, peuvent mourir de crise cardiaque ou d’accident.


Comprendre les tortionnaires, n’est-ce pas une manière de les excuser?
Jamais. Quand je fais une expertise psychologique dans un crime de guerre, j’ai toujours en tête les morts, les victimes. Je ne cherche pas à disculper, mais à comprendre. Je crois qu’on a quelque chose à apprendre pour que cela ne se reproduise pas. S’il m’arrive de faire preuve d’empathie, c’est par méthodologie, car l’empathie sert à saisir la pensée et les sentiments des autres. Il me faut parfois aller très loin dans la compréhension de l’autre. Dans le cas de Douch, par exemple, il a fallu que je me pose la question: «Qu’est-ce qu’il s’est dit quand il a fracassé des nourrissons contre le mur du camp?»


Ce «travail» vous a-t-il changée?
Je suis devenue végétarienne. Mon mari dit que c’est à cause du sang, de ces histoires terribles que j’ai entendues. Il est vrai que, peu à peu, je me suis rendu compte que je n’arrivais plus du tout à manger de la viande. Puis, ça a été le poisson.

Je crois aussi que cela m’a rendue plus complexe. Cela m’a fait comprendre qu’une chose n’existe jamais en tant que telle; que tout est très relatif, dépend du contexte et des circonstances.

Et puis, j’aime de plus en plus l’art, et faire de belles rencontres. Savoir que le beau existe, c’est important. Pour ne pas tomber dans le sordide.


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 15:47 
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Comme pour le sujet sur la peine de mort, c'est tout à fait le genre de topic qui risque de partir en vrille et de terminer avec un cadenas :?

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On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux. (Antoine de Saint-Exupéry)


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 16:10 
ça marche avec les chats ?
J'ai toujours été un bourreau sans me poser de question, je ne le suis pas devenu je le suis! :mrgreen:

Sinon sans blaguer c'est très intéressant.

Je pense que c'est intéressant, surtout quand on parle de cadre de guerre.
J'ai fais mon service militaire en en 1989, dans l'armée de l'air a salon de provence qui est connu pour être le club med des apellés, c'est vrai qu'il y a une piscine couverte, 10 courts de tennis et un vrai terrain de golf sur 7 kilomètres de parcours.
Mais on y fait ses classes comme tout appelé, et ça je l'ais vécu et étudié sous l'angle de la psychologie.
Même appelé on est dans l'armée, et à les choses commencent ...
Insultes, brimades, infantilisation, c'est clair d'entrée de jeux on te brise mentalement, rien que couper les cheveux ce qui peut paraitre anodin, j'en ais vu pleurer rien que pour ça ! Moi je m'en foutais j'avais déjà les cheveux ultras courts, mais certains en pleuraient, c'est le début, après c'est tout le monde habillé pareil (survêtement bleu d'où le terme de "bleu" pour les nouveaux).
On te déshumanise tu n'es plus une personne, mais l'élément d'un corps, une partie de se corps.
Ensuite vient la fatigue, marches et autres exercices physiques qui fatiguent, mais en plus des réveils en pleine nuit "deux minutes pour être au garde-à-vous en bas du bâtiment en survêtement" toute la chambrée est punie au moindre manquement individuel (et là tu commences à en vouloir à un pauvre type d'avoir fait une erreur parce que tu paies aussi).
Et quand deux cents mecs sont au garde-à-vous devant le bâtiment c'est : "Mais qui m'a foutu des cons pareils ? J'ai dit en tenue de combat ! put*** trois minutes pour être en tenue de combat ou ça va ch**r! je compte !" et etc ...

C'est simple j'ai un super exemple: dans la chambre à côté une petite frappe avec je ne sais combien de condamnations en suspend se prenait systématiquement du trou durant toutes les classes, rebelle qu'il était.
Ben il s'est engagé 5 ans au final...
Il était mieux là que dehors, et tout rebelle qu'il était il était très malléable.


Dernière édition par NEMROD34 le Sam Novembre 07, 2009 16:37, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 16:25 
C 'est surtout ( aussi) inquiétant de se dire que moi, toi Nemrod, ou toi Linele plaçés dans certaines conditions de guerre ou de 'bourrage de crane dès notre jeune âge, on pourraient devenir BOURREAUX :?: :?: :?:

Ca, je le rejete absolument :!: je ne veux meme pas y songer ni l 'envisager!

Je respecte la vie et je ne peux pas admettre le contraire!
Marly :shock:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 16:30 
NEMROD34 a écrit:
ça marche avec les chats ?
J'ai toujours été un bourreau sans me poser de question, je ne le suis pas devenu je le suis! :mrgreen:

Sinon sans blaguer c'est très intéressant.


Nemrod?
J e vais enfin te poser la question,
Je te lis au fil des posts et tu parles souvent de ce chat que tu as? ou que t as eu? et je n 'arrive pas a savoir de quoi tu parles exactement ?
et ce que tu desteste les chats? ou est - ce de l 'humour au second degré :?:
( celui que je ne sais pas décoder( voir mon psot sur l' autisme? )
Merci d e m'éclairer :mrgreen:
Marly


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 16:32 
Citation:
et ce que tu desteste les chats? ou est - ce de l 'humour au second degré
La bonne réponse c'est la 2.
Mais les chats je les hais comme le lait ! :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 16:56 
:lol: :lol: :lol:
Marly
N.B
As tu une raison précise de les hair?
N 'es tu pas sensible a leur beauté ...................féline? :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Sam Novembre 07, 2009 16:59 
C'est pour ça que je les hais (comme le lait) justement ! :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 12, 2009 11:29 
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Inscription: Sam Septembre 26, 2009 13:48
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très très intéressant merci pour cet article !!! :wink:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 12, 2009 12:04 
De rien cher Ami

Mais avoue que ca fait froid dans le dos quand on réalise que peut etre toi, moi, nous, nous pouvons dans certaines circonstances devenir NOUS MEME des bourreaux! :shock: :shock: :shock:

Marly :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 12, 2009 22:58 
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Renseignes toi sur l'expérience à la soumission à l'autorité de Milgram, Marly. Tu vas voir c'est édifiant.
Au cas où t'as la flemme de chercher... 8)
[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_Milgram[/url]

_________________
"Je suis inculte parce que je n'en pratique aucun, et insecte parce que je me méfie de toutes. "
Raymond Queneau


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 19, 2009 19:58 
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Inscription: Mer Novembre 12, 2008 23:01
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Pas besoin d'autorité. Suffit d'avoir fréquenté une école primaire pour se rendre compte des tendances innées au sadisme de l'être humain...


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 19, 2009 23:35 
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Wemerien a écrit:
Pas besoin d'autorité. Suffit d'avoir fréquenté une école primaire pour se rendre compte des tendances innées au sadisme de l'être humain...


Tout à fait et c'est une horrible réalité. Nous sommes loin de la "pureté" de l'enfance... Combien d'enfants et d'adolescents (surtout) se suicident à cause du sadisme de leurs congénères?

_________________
L'arbre qui tombe fait toujours plus de bruit que la forêt qui pousse...


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Ven Novembre 20, 2009 00:41 
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Inscription: Mer Novembre 12, 2008 23:01
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La plupart des gens ont brimé leurs petits congénères quand ils étaient enfants. Cette réalité n'est pas étrangère, à mon avis, à leur habitude d'accuser les jeux vidéos, les armes, la musique rock lorsque tel enfant se suicide et que tel adolescent prend un flingue et décide de tuer ces "innocents" avant de se suicider. C'est plus facile que de penser qu'eux-mêmes, au même âge, ont pu briser la vie d'autres enfants et adolescents. Mieux vaut penser que "ce n'était que des trucs de gamins".

Si l'homme devient un bourreau, ce n'est pas dans les cellules d'endoctrinement des Partis ni sous l'effet de l'autorité. C'est à la maternelle.


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Ven Novembre 20, 2009 06:34 
Wemerien a écrit:
La plupart des gens ont brimé leurs petits congénères quand ils étaient enfants. Cette réalité n'est pas étrangère, à mon avis, à leur habitude d'accuser les jeux vidéos, les armes, la musique rock lorsque tel enfant se suicide et que tel adolescent prend un flingue et décide de tuer ces "innocents" avant de se suicider. C'est plus facile que de penser qu'eux-mêmes, au même âge, ont pu briser la vie d'autres enfants et adolescents. Mieux vaut penser que "ce n'était que des trucs de gamins".

Si l'homme devient un bourreau, ce n'est pas dans les cellules d'endoctrinement des Partis ni sous l'effet de l'autorité. C'est à la maternelle.


J e suis de plus en plus peinée :| attristée :| choquée :shock: de ce que vous dites tous içi ,et je dois bien vous avouer qu 'en fait, je découvre que nous sommes tous maléables et influençables dans notre enfance et qu'on peux faire de nous, soit des hommes et des femmes dignes , justes et courageux ,soit des soldats tueurs et violeurs et sadiques: :shock:

Ce que tu dis des maternlles me fait froid dans le dos, car je n 'ai pas souvenir que j 'ai fais souffrir ou martyrisé qui que ce soit lorsque j 'etais petite,
je m'amusais je faisais la folle, j'étais casse -cou et je courrais la campagne en cueillant des fleurs, bref je n 'étais pas méchante et ca me rassure;
Marly :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Ven Novembre 20, 2009 10:05 
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marly a écrit:
je courrais la campagne en cueillant des fleurs,


:lol:

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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Ven Novembre 20, 2009 10:11 
:roll: :wink: :wink: :wink:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Ven Novembre 20, 2009 12:43 
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Inscription: Mer Novembre 12, 2008 23:01
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Citation:
Ce que tu dis des maternlles me fait froid dans le dos, car je n 'ai pas souvenir que j 'ai fais souffrir ou martyrisé qui que ce soit lorsque j 'etais petite,
je m'amusais je faisais la folle, j'étais casse -cou et je courrais la campagne en cueillant des fleurs, bref je n 'étais pas méchante et ca me rassure;


Oui, c'est ce qu'ils disent tous... :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Ven Novembre 20, 2009 14:04 
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En même temps c'est pas parce que petit tu étais méchant avec les autres que plus grand tu vas devenir un psychopathe. La théorie selon laquelle on peut détecter dès 3 ans si l'enfant en grandissant sera un marginal je n'y crois pas un seul instant.

_________________
« Les choses sont ce qu’elles sont et seront ce qu’elles seront. » Jonas Jonasson, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Dim Novembre 22, 2009 23:30 
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Inscription: Dim Août 13, 2006 17:57
Messages: 129
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soukeena a écrit:
La théorie selon laquelle on peut détecter dès 3 ans si l'enfant en grandissant sera un marginal je n'y crois pas un seul instant.


Yep. D'ailleurs, c'est pas une théorie, c'est une co**erie.
Sinon, merci Marly, l'article était très prenant...
Mais je ne pense pas que tous le monde puisse devenir un bourreau comme ça, juste parce qu'il y a une guerre.
Les personnes qui se transforment en bourreau le deviennent pour de multiples raisons. Un timide frustré célibataire d'une trentaine d'année, par exemple, pourrait, à la suite d'un traumatisme causé par la guerre, devenir un tortionnaire ayant principalement pour victime, le sexe opposé. Mais s'il n'y a pas de guerre, il/elle finira probablement (on ne le souhaite pas, hein), vieux ou vieille timide frustré célibataire.
Enfin je pense. Je peux me tromper.

_________________
pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Lun Novembre 23, 2009 06:25 
sources : http://www.telegraph.co.uk/news/worldne ... hower.html

http://www.telegraph.co.uk/news/worldne ... ended.html

Traduction :



Un Taser utilisée contre une fillette de dix ans qui refusait de prendre sa douche

A Ozark, dans l'Akansas, un officier de police américain, Dustin Bradshaw, fut appelé au domicile d'une mère de famille, parce que sa fillette se comportait de manière indisciplinée, et refusait de prendre sa douche.

Quand il pénétrea dans la maison, la fillette était recroquevillée à terre, hurlait et se débattait, alors que sa mère tentait de lui faire prendre une douche, avant de la mettre au lit. La mère demanda au policier de l'aider à la maîtriser. Mais la fillette réagit en lui donnant des coups de pied,. et en l'insultant. Le policier tenta de se saisir de l'enfant, et de lui passer les menottes, mais fillette lui donna un coup de pied dans les parties.

Dustin dégaina alors son Taser, et lui tira dans le dos pour la neutraliser.

Dans son rapport, l'officier de police précisa que la mère lui avait donné l'autorisation de taser sa fille.

L'officier de police a été suspendu, sans qu'une sanction disciplinaire ait été prononcée, en attendant qu'une enquête ne soit diligentée, non pour avoir utilisé son taser sur une fillette de dix ans, mais pour avoir omis de mettre sur celui-ci la caméra vidéo réglementaire qui doit normalement être fixée sur l'arme lors de toute intervention, et qui permet de connaître les conditions dans lesquelles celle-ci a été utilisée. .

Le père de l'enfant, Anthony Medlock, divorcé de la mère, a dit que sa fille était en état de crise émotionnelle, mais ne méritait en aucun cas d'être traitée comme un animal. Mais le supérieur hiérarchique de Dustin Bradshaw, Jim Noggle, a déclaré que le recours au Taser, en tant que système incapacitant, était un moyen sûr pour neutraliser des individus, lorsqu'ils devenaient un danger pour eux-mêmes et pour les autres. Et d'ajouter :

- Nous n'avons pas utilisé le Taser pour punir l'enfant - seulement pour la mettre hors d'état de se blesser elle-même, ou de blesser une autre personne. Sans ce recours, en tentant de passer à la gamine les menottes il aurait pu accidentellement lui briser un bras ou une jambe.

Et il ajouta que l'enfant allait devoir rendre compte d'une conduite désordonnée, en tant que mineure.

J 'ai entendu dire que la décharge du tazer était puisante et pouvait arreter le coeur; :shock: :shock:

Plutot que de tenter de lui parler, de la calmer, et de comprendre pourquoi elle était si perturbée , il est plus simple et plus rapide de l 'éléctrifier: :shock:

!Je suis persuadée qu'une femme policier, aurait tenter de l' a calmer ,et de comprendre et n 'aurait pas employé ce moyen violent.
Marly :| :| :|


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Lun Novembre 23, 2009 08:45 
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Inscription: Lun Novembre 02, 2009 23:47
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marly a écrit:
!Je suis persuadée qu'une femme policier, aurait tenter de l' a calmer ,et de comprendre et n 'aurait pas employé ce moyen violent.

Mais bien sûr.
C'est quoi qui te fait dire ça ? Le fait que ce serait une femme ?
Parce que la mère de la gamine, il me semble que c'est une femme non ? Et d'après ce que tu cites, elle était pas spécialement opposée à l'opération ?


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Lun Novembre 23, 2009 08:47 
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Inscription: Jeu Octobre 04, 2007 22:09
Messages: 5481
Localisation: Genf
marly a écrit:

!Je suis persuadée qu'une femme policier, aurait tenter de l' a calmer ,et de comprendre et n 'aurait pas employé ce moyen violent.
Marly :| :| :|


Arf! :mrgreen: C'te bonne blague... Une femme policier est un policier. Si elle reçoit l'ordre de taser quelqu'un, elle le tase...

(ça n'enlève rien à la stupidité profonde de cette affaire...)


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Lun Novembre 23, 2009 10:24 
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Inscription: Lun Août 11, 2008 12:54
Messages: 694
Localisation: Au bout du chemin ......
Je vais surement faire un hors sujet :
l'usage du tazer sur une fillette est une aberration.
Comme le fait d'interdire la fessée.

Pour le fait de devenir un bourreau ou pas ?

Tout dépend:
Prend toi à mes enfants et je tu passeras un mauvais moment.

Quand j'étais gamin on étaient "Bourreau"de chats ,sur demande de mon père( afin de limitée la population des félins dans le quartier).
Ils se reproduisaient dans la grange et comme ils y en avaient de trop et qu'ils étaient à personnes !!
Les 3 ou 4 portées étaient tués.

_________________
Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.
Sir Arthur Conan Doyle


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 26, 2009 07:47 
http://www.grahamhancock.com/news/

traduction du site de Hancok ,
C 'est approximatif mais c 'est mieux que rien bien sur :mrgreen:

La fille d 'un bourreau qui témoigne.... :shock:

cliquez sur : " The child of Auschwitz's Kommandant"

Marly


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 26, 2009 12:36 
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Inscription: Mer Novembre 12, 2008 23:01
Messages: 574
Une bonne grosse électrocution de temps en temps, ça fait d'mal à personne...

(Je hais les enfants, mais ne vous en faites pas c'est de l'ironie :mrgreen: )

Je trouve assez facile de toujours mentionner les nazis quand on parle de "bourreaux", comme s'ils en étaient l'archétype absolu. Personne ne mentionne jamais qu'à l'époque, leurs actions étaient finalement monnaie courante et que tuer des civils en masse était une stratégie utilisée par tous (et contrairement au sens commun qui veut les traiter de "criminels", ben, c'était même pas interdit).

Mais l'opinion s'émeut évidemment beaucoup moins des cent millions de personnes tuées par le communisme et des centaines de milliers de civils et de prisonniers éliminés par les forces américaines sans aucune raison valable (et pour lesquels les commandants américains ont reçu une immunité à Nuremberg, bien entendu)...

Faut arrêter de se voiler la face. On est tous des bourreaux. C'est la nature qui veut ça.


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 Sujet du message: Re: comment devient t -on un bourreau?
MessagePosté: Jeu Novembre 26, 2009 13:02 
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Inscription: Lun Avril 16, 2007 16:00
Messages: 81
Bonjour,

Sujet très intéressant.

L'Homme est capable du bien comme du pire; il peut risquer sa vie pour sauver un de ses congénères comme anéantir celle d'un autre.

Les méthodes d'endoctrinements sont légions et multiples, ne laissant qu'une infime place au libre choix; quelque part, les vrais bourreaux sont ceux qui sont à leur tête car eux seuls ont la conscience de ce que leurs "instruments" font.
Dès lors, le libre-choix mort, la liberté l'est également.
Je pense à ces enfants soldats "obligés" de mutiler et de détruire en n'ayant pour seul échappatoire que leur seuls plaisirs primitifs de puissance (ce qui peut leur permettre de faire sans réfléchir- la reflexion serait d'autant plus révélatrice d'une conscience inacceptable et insuportable); l'oubli dans la jouissance, voilà une des armes de contrôle les plus efficaces.

Quelque part le bourreau devient un jouet pour le manipulateur des pantins destructeurs, un pantin qui lorsqu'il voit renaître sa conscience s'en trouve tout autant blessé intérieurement que la victime elle-même.

Mais il existe la résilience, celle qui fait que l'on peut se relever de tout dès lors nous sommes entourés et écoutés, aimés.
Rien ne saura faire oublier le pire, mais savoir vivre avec, c'est pouvoir repartir sans.

L'âme humaine est multiple et complexe, la conscience peut toujours renaître en elle et faire de nous ce que nous sommes, ce que nous désirons être.
Je pense que l'espoir vient du fait que ce n'est pas "naturel" d'être bourreau ou victime, car jamais l'animal ou le végétal ne réagira en tant que tortionnaire ou victime; l'homme est l'animal le plus "évolué", avec cette conscience innée qui fait qu'il peut toujours choisir, si on la lui vole, il n'est plus rien d'autre qu'un objet.

Pourchassons sans relâche les voleurs, les manipulateurs, ceux qui ont la conscience de leur mal, alors les bourreaux n'existeront plus.


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