Un tout nouvel astéroïde; 2009 FH, frôla la Terre à une distance d’à peine 79 000 kilomètres! Une distance seulement deux fois plus éloignée de celle des satellites géostationnaires. De taille modeste; 15 à 20 mètres de diamètre, il ne pose aucun danger, autant pour nous habitants de cette planète que pour les satellites que nous avons envoyés en orbite.

Quelques observateurs auront eu la chance de l’apercevoir, atteignant une magnitude de 14, visible à l’aide d’un télescope, mais pas à l’œil nu. Ce qui rend cet astéroïde si intéressant est le fait qu’il survient 2 semaines après le passage d’un autre astéroïde ayant frôlé la Terre à une distance similaire.

Une question émerge au sein de la communauté scientifique; pourquoi apercevons-nous autant d’astéroïdes croiser l’orbite terrestre dernièrement? Don Yeomans du Near-Earth Object Office de la NASA se fait rassurant; « ces objets ne posent pas de risque immédiat ». À ce jour, il y aurait pas moins de 1043 astéroïdes potentiellement dangereux aux environs immédiats de l’orbite terrestre. Néanmoins, la plupart d’entre eux croisent l’orbite de notre planète à des distances généralement supérieures à celle de la Lune.

Cependant, le 2 mars dernier; l’astéroïde 2009 DD45 de 50 mètres de diamètre a frôlé la Terre à une distance très semblable à celle de 2009 FH. Une coïncidence qui n’est pas banale. Y en aura-t-il d’autres? Nul ne sait pour l’instant, puisque ces objets ne sont que très peu lumineux et difficiles à détecter. Très souvent, ils sont observés pour la première fois que quelques heures précédent leur passage, voir même après qu’ils aient croisé l’orbite terrestre.

Il semble que de plus en plus d’astéroïdes sont détectés dernièrement. Don Yeomans nous rassure en nous confiant que « c’est parce que nous devenons de plus en plus efficaces en ce qui concerne la détection de ces objets ».

le 13 avril 2029, Apophis devrait survoler l'Europe de l'Ouest et le nord de l'Afrique à 30 000 km d'altitude, soit en dessous de l'orbite des satellites géostationnaires. Dans les calculs des astronomes, ce passage rapproché conserve une marge d'erreur d'environ 3 000 km. Sur cette marge, il existe une bande de 600 m de large, un "trou de serrure" qui inquiète les astronomes... Si Apophis passe à cet endroit précis de l'espace, alors la gravité terrestre déviera l'astre sur une trajectoire qui croisera de nouveau notre planète sept ans plus tard, le 13 avril 2036. Ce jour-là, le risque de collision est, pour l'instant, de l'ordre de 1 sur 45 000, évaluation ne risquant pas d'évoluer avant 2011. Apophis vient de disparaître dans la lumière du Soleil, et ne sera de nouveau détectable que dans quatre ans. De nouvelles observations élimineront peut-être la possibilité du "trou de serrure".