Les promesses de la photosynthèse artificielle D'ici un an ou deux, des "plantes" artificielles maîtrisant la photosynthèse produiront du combustible pour les piles à hydrogène. Grande-Bretagne
03/05/2004 - L'idée est simple : créer des systèmes artificiels capables d'exploiter la chimie de la photosynthèse - le processus qui permet aux plantes d'utiliser l'énergie du soleil pour fabriquer des protéines et des graisses à partir de dioxyde de carbone et d'eau -, pour produire de l'hydrogène ou d'autres combustibles à moteurs électrique ou thermique. Elle restait cependant difficile à concrétiser, car ce mécanisme naturel, bien que connu dans son ensemble, reste très délicat à comprendre à l'échelle moléculaire.
Une découverte publiée récemment dans la revue Science pourrait changer la donne. Des chercheurs britanniques de l'Imperial College de Londres ont identifié chez les plantes l'endroit exact au coeur du centre réactionnel de la photosynthèse où quelques molécules contenant du manganèse, de l'oxygène et du calcium, enclenchent la réaction chimique.
Les biologistes James Barber et So Iwata ont déterminé la cascade précise d'événements qui bouclent le processus. Les chercheurs ont analysé avec une précision jamais atteinte le voyage des photons depuis leur absorption par la chorophylle juqu'à leur utilisation par des molécules à base de manganèse pour transformer les molécules d'eau en protons, électrons, et oxygène.
Ces détails connus, les chercheurs affirment que des applications pratiques pourront désormais être mises en oeuvre. Ils pensent notamment à la production de plantes artificielles, sortes de mini-usines à photosynthèse qui pourraient utiliser l'énergie solaire pour produire de l'hydrogène (l'atome d'hydrogène est un proton non chargé électriquement) à partir d'eau. Ce combustible pourrait ensuite être récupéré comme combustible pour les piles à hydrogène. Ces "moteurs" du futur sont désignés comme l'avenir de l'énergie puisqu'ils sont propres, dégageant uniquement de l'énergie, de l'eau et de l'oxygène.
Source :
cybersciences