Le code-barre du papillon Cécile Dumas - (28/09/04)
Pourra-t-on un jour identifier l’espèce d’un oiseau ou d’une chenille grâce à un simple code-barre ? Les promoteurs du ‘’Consortium for the Barcoding of Life’’ l’espèrent bien: ils défendent l’idée d’un catalogue du vivant basé sur l’établissement d’un code-barre génétique. Pour cela, ils ont choisi un gène, le cytochrome c oxydase I (COI), présent dans les mitochondries, qui suffirait à lui seul à distinguer les espèces.
Le code-barre :une vision révolutionnaire de la taxonomie. (PLoS)Deux nouvelles études publiées cette semaine par des membres de ce Consortium apportent des preuves de la viabilité de la méthode. Dans la revue PLoS Biology, Paul Hebert et ses collègues expliquent que la séquence du gène COI varie 18 fois plus entre espèces qu’au sein d’une espèce. Les chercheurs ont comparé 260 espèces d’oiseaux pour obtenir ce résultat.
Travaillant avec un spécialiste des papillons, Daniel Jenzen, le même Hebert a comparé 480 spécimens catalogués dans la même espèce de papillons Astraptes fulgerator. D’après le code-barre génétique fondé sur le gène COI, ces spécimens, très similaires à l’âge adulte, se regroupent en réalité en 10 espèces différentes, affirment les chercheurs dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.
Ce principe du code-barre génétique n’a pas encore convaincu tous les scientifiques et rebutent certains taxonomistes. Il n’est pas encore certain qu’un seul gène suffise à établir un catalogue de toutes les espèces de plantes et d’animaux.Source :
Sciences et Avenir