Le trou de la couche d'ozone en voie de stabilisation
AFP | 29.07.03 | 22h12
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Des observations réalisées par des satellites de la Nasa confirment que le taux de diminution de la couche d'ozone constatée dans la haute atmosphère s'est réduit depuis 1997, un signe que la situation pourrait être en voie de stabilisation, a indiqué mardi l'agence spatiale américaine.En analysant les données recueillies par les satellites SAGE et HALOE, les scientifiques ont constaté que le trou de la couche d'ozone s'élargissait à un rythme moins important depuis 1997 dans les hautes couches de l'atmosphèreà 45 km d'altitude).Ces résultats, prochainement publiés dans la revue Journal of Geophysical Research, sont "la première indication que le taux de diminution de la couche d'ozone se réduit", affirme la Nasa, en soulignant que ce pourrait être "la première étape d'une reconstitution de la couche d'ozone".Ces données sont d'ailleurs conformes aux attentes des scientifiques, puisqu'elles correspondent à la diminution constatée dans l'atmosphère de la teneur en substances chimiques d'origine industrielle qui causent la destruction de l'ozone.En 1987, le Protocole de Montréal, un accord international visant à protéger la couche d'ozone, avait prévu l'élimination progressive des émissions de ces gaz industriels, en particulier les chlorofluorocarbures (CFC) et les halons.Le trou de la couche d'ozone, qui se forme à chaque printemps, a été mis en évidence pour la première fois en 1985 au-dessus du continent Antarctique.En 1998, il s'étendait sur une surface de près de 26 millions de km2, débordant même pour atteindre l'extrémité de l'Amérique du Sud.Or l'ozone en haute altitude joue un rôle protecteur de la vie sur Terre car il absorbe les rayons ultra-violets du soleil.Ces nouvelles données encourageantes recueillies par la Nasa ne veulent pas dire pour autant que la reconstitution de la couche d'ozone est pour demain."L'ozone diminue toujours mais moins rapidement", a expliqué le directeur des recherches, Mike Newchurch, de l'Université de l'Alabama, à Huntsville."Nous sommes encore à des décennies d'une reconstitution totale. De nombreuses incertitudes demeurent, dont l'effet des changements climatiques sur la reconstitution de la couche d'ozone. Il faut donc continuer à amasser des données à long terme sur l'ozone", a-t-il souligné.
Source : Le Monde.