Galisas a écrit:
Il faut être relatif. il apparait que la génération actuelle de moins de 30 ans soient plus exposées à des éléments cancérigène et/ou chimique, nul ne peut le prédire, mais il est possible que la durée de vie dans les pays civilisés soient revu à la baisse dans les décennies à venir.
Les études scientifiques actuelles ne vont pas dans ce sens ; au contraire, les estimations par modèles mathématiques prévoient un rallongement de la durée de vie pour les générations futures.
Galisas a écrit:
Les statistiques actuelle ne prennent pas en compte que les personnes âgées n'ont pas été exposée dès leur naissance à des ondes multiples, une nourriture et une eau de moins bonne qualité, des rejets industrielles et j'en passe. Simple supputation
En effet, il faut le préciser, c'est de la pure supputation et elle est incorrecte sur plus plusieurs points.
L'idée selon laquelle nous vivrions de nos jours dans un environnement plus pollué que celui de nos grand-parents est complètement fausse : la pollution actuelle est simplement différente.
Il ne faut pas oublier que les générations précédentes ont connu la Révolution Industrielle (ou la fin de la Révolution Industrielle pour la génération de nos grand-parents) ; une époque, donc, où les usines et industries lourdes (métallurgie, textile, chimique...) étaient encore présentes en masse sur le sol français et où elles ne s'embarrassaient d'aucune norme en matière d'environnement : pas de filtres à particules sur les cheminées de centrales à charbon, rejet des déchets industriels dans les rivières...
Quant à l'agro-alimentaire : les pesticides ont été utilisés en masse dès les années 40 (le DTT a été inventé à la fin du XIXème siècle et a été commercialisé à partir de 1943), les agriculteurs étaient souvent peu ou mal formés et faisaient un peu n'importe quoi d'un point de vue pédo-agronomique (absence de rotations sur les parcelles, amendements à outrance...). On sait très bien que le gros des dégâts environnementaux liés au monde agricole, comme l'appauvrissement des sols et l'utilisation à outrance des pesticides, remonte aux années 50.
La principale différence est qu'à cette époque-là, on avait très peu de recul sur ces pratiques et pour dire les choses franchement, ce n'était pas du tout la priorité (la prise de conscience de la non-renouvelabilité des ressources naturelles et le respect de l'environnement étaient des opinions marginales, ils ne se sont vraiment développés à partir des années 60-70). Donc, on n'en parlait quasiment pas, tant au sein des institutions scientifiques que dans les médias.
Citation:
mais le taux de mortalité de maladie type cancer et la baisse de la durée de vie par la même occasion, devrait déjà prendre une part de l'équilibre naissance/décès dans les décennies à venir.
Peut-être. Ou pas. Il ne faut pas oublier que le cancer n'est pas tant une maladie liée à la pollution qu'à la vieillesse ; c'est ce qui explique la croissance du nombre de cas cancers recensés ces 50 dernières années (ainsi que la généralisation des dépistages, qui ne se faisaient pas avant).
Et il ne s'agit en aucun cas du « mal du siècle », on dispose de témoignages historiques de personnes mortes d'un cancer.
Gizmil a écrit:
Il me semble que pour faire bouger les "grands" de ce monde, il faut leur parler en terme d'argent (en tous cas, c'est une facette du problème non négligeable) ! Peut-être qu'en quantifiant financièrement les sommes à débourser pour palier les problèmes d'écosystème, ça les ferait bouger ? Il faut leur mettre devant les yeux une estimation des dégats financiers que cela risque d'occasionner... et faire valoir la balance entre ça et les investissements actuels en terme de protection sauvage, ce genre de chose...
Il existe différentes méthodes pour estimer la valeur financière d'un écosystème, par ses qualités paysagères, faunistiques ou floristiques, ses retombées économiques... Ça fait parti des méthodes d'internalisation des externalités.
Le fond du problème est à mon avis que justement, à l'heure actuelle, on repose peut-être trop sur ces méthodes. Non seulement cela peut entraîner des dérives (notamment dans le cas du principe « polleur-payeur », qui en fait un principe d'optimum économique où c'est la victime qui peut se retrouve à débourser de l'argent pour remédier à une pollution dont elle n'est pas responsable...) ; mais parce que cela revient également à donner valeur chiffrée à des biens immatériels dont la valeur, justement, est inestimable...