Pluton, une planète contestée

Agence France-Presse

Pluton célébrait cette semaine le 75e anniversaire de sa découverte, mais son statut de 9e planète du système solaire est régulièrement contesté par des astronomes qui en ont fait une ancienne lune de Neptune, une planète double, une comète ou un simple astéroïde.

Débattre de la classification de Pluton, «c'est disserter sur le sexe des anges, on peut en discuter à l'infini», avertit Bruno Sicardy, astronome à l'Observatoire de Paris, dans un entretien téléphonique avec l'AFP. En fait, pour Pluton, tout a commencé par des erreurs.

En 1905, l'astronome américain Percival Lowell détecte des irrégularités dans le mouvement de Neptune et en conclut qu'il existe un corps céleste d'une taille importante qui produit ces perturbations. Le 13 mars 1930, l'Américain Clyde William Tombaugh voit enfin l'astre, qui sera dénommé Pluton.

Pour le monde de l'astronomie de l'époque, «Pluton perturbe Neptune, alors on l'appelle une planète. D'autant plus qu'on a pu estimer au début sa masse comme étant assez importante», raconte Bruno Sicardy.

Mais voilà qu'au fil du temps on a découvert que les présumées «perturbations» étaient en fait des erreurs de calcul et, «au cours du XXe siècle, la masse estimée de Pluton a décru petit à petit», pour être maintenant 400 fois inférieure à celle de la Terre.

«Donc, pendant plusieurs décennies, on a considéré Pluton comme une véritable planète (...) et historiquement elle est restée comme telle dans les tables», note l'astronome en ajoutant philosophiquement : «Ce qui a une importance à peu près nulle étant donné qu'il n'y a pas de définition claire» entre une planète et un astéroïde.

Pluton, la seule planète à ne pas avoir été «visitée» par une sonde, est jaunâtre, a un diamètre de 2500 km - soit 0,17 fois seulement celui de la Terre -, et dispose d'une atmosphère.

Outre sa taille modeste, elle diffère des huit autres planètes par la présence très proche d'une lune très grosse, Charon (1270 km de diamètre), par son orbite très elliptique et par le fait qu'elle ne tourne pas autour du Soleil sur le même plan que les autres, l'écliptique.

Une théorie en a fait une lune de Neptune qui aurait été éjectée, mais elle a été abandonnée. Elle échapperait aussi à l'appellation de comète : ce type d'astre expulse des poussières alors que l'atmosphère de Pluton ne s'échappe pas. Certains astronomes voient en elle une planète double, avec Charon, ce qui serait unique dans le système solaire.

D'autres, enfin, voudraient n'en faire qu'un astéroïde, un corps transneptunien, dans la ceinture de Kuiper. On a identifié jusqu'à présent plus de 200 de ces astres situés au-delà de Neptune. Pluton serait le plus gros, suivi de Sedna avec quelque 1200 km de diamètre qui, lui, entre dans la classe astéroïde. Nom de code : 2003 VB12.

En fait, reconnaît Bruno Sicardy, «il n'y a pas de phénomène physique qui dise «on est passé d'une planète à un astéroïde». On peut dire «tout ce qui a un rayon supérieur à 1000 km sera une planète et tout ce qui est inférieur sera un astéroïde», mais c'est complètement artificiel».

En janvier prochain, une sonde américaine sera enfin envoyée vers Pluton et Charon. Elle arrivera à proximité des deux astres en 2015 et permettra de mieux cerner leurs caractéristiques, et donc leur origine.

D'ici là, Pluton restera planète, conformément à la nomenclature de l'Union astronomique internationale (IAU) qui réaffirmait en 1999 : «Aucune proposition de changement de statut de Pluton comme neuvième planète du système solaire n'a été faite» par cet organisme.

Source : http://www.cyberpresse.ca/technoscience ... 961921.php

Pour continuer sur ce registre, Pluton, Neptune et Uranus n'étaient pas connues lorsque l'astrologie a été inventée.

Je m'en doute - et pourtant, on fait parfois référence à Pluton en astrologie, aujourd'hui.

Que peut-on en déduire ? Qu'au départ, l'astrologie ne pouvait pas fonctionner, vu qu'il manquait des données : en l'occurence, l'existence de trois planètes.
Ensuite, on peut extrapoler et réaliser qu'il y a de fortes chances que l'astrologie ne fonctionne pas encore aujourd'hui, vu que nos connaissances de l'univers restent encore très limitées.

Ou alors, on peut prendre le raccourci qui dit directement que notre destin n'est pas écrit dans le mouvements des astres.