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Citation: Des chercheurs suisses développent un os artificiel mardi 19 octobre 2004, 13h52 BERNE (AP) - Les greffes d'os deviendront peut-être bientôt de l'histoire ancienne. Des chercheurs suisses ont élaboré un os artificiel, qui se résorbe au fur et à mesure que les cellules osseuses se régénèrent, cédant la place à un os nouveau, a indiqué mardi le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Les premières applications médicales sont attendues dans cinq ans.Actuellement, seules des greffes permettent de combler des pertes importantes de masses osseuses, après un accident ou l'ablation d'une tumeur cancéreuse. Les tissus sont prélevés sur le patient lui-même ou proviennent d'une banque d'os, alimentée par des dons post-mortem.
Ces techniques nécessitent toutefois de longues opérations chirurgicales. Les prélèvements pour les autogreffes causent des douleurs persistantes, alors que les allogreffes comportent le risque de transmissions infectieuses.
La matière osseuse synthétique développée par l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en collaboration avec le Centre hospitalier vaudois, ouvre de nouvelles perspectives. Mise en place par voie chirurgicale, elle remplace provisoirement l'os, tout en servant de support à la régénération des cellules osseuses. Les cellules colonisent le matériau, qui se résorbe progressivement, cédant au fur et à mesure la place à l'os naturel.
Les résultats des premiers essais de colonisation par des cellules humaines osseuses sont très encourageants, se réjouit Dominique Pioletti, l'un des chercheurs. Une batterie de tests est en cours. D'ici cinq ans, le composite de l'EPFL pourra sans doute être utilisé pour combler des pertes osseuses importantes après un accident ou redresser des jambes en X, en corrigeant l'os.
Il a fallu trois ans de recherches et des centaines d'essais pour mettre au point ce matériau aux propriétés proches de l'os humain: dense à la périphérie pour supporter des charges élevées, poreux à l'intérieur pour minimiser le poids, biocompatible et parfaitement résorbable, précise le FNS.
Blanc et léger, on dirait du sagex. Il s'agit en réalité d'un composite constitué d'une matrice polymère poreuse, renforcée par des fines particules de céramique. Employé seul, le polymère n'aurait pas une rigidité suffisante, tandis que la céramique seule est trop cassante.Source : Associated Press (AP)
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