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Plus de germes que sur les WC!
PORTABLES Ça grouille de microbes. Les récents résultats d'une microbiologiste anglaise ne surprennent pas les spécialistes suisses, qui ne voient pas dans ces microbes de danger pour la santé. Au contraire!
Il y a davantage de bactéries sur un téléphone portable que sur des cuvettes des WC! La comparaison vient de Joanna Verran, professeure de microbiologie à l'Université de Manchester. A en croire les récents résultats de son étude, des centaines de milliers de microbes se baladent sur nos portables, dont le staphylocoque doré, responsable d'infections potentiellement très graves. Selon la scientifique anglaise, la chaleur d'une poche ou d'un sac, combinée à celle de la batterie du téléphone, crée un endroit propice à la multiplication de microbes.
«Que les portables transportent autant de bactéries, ça ne me surprend pas: c'est le cas avec tous les objets que l'on touche, explique le professeur Jacques Bille, spécialiste en microbiologie au CHUV. Mais je ne pense pas que ce soit dangereux. Pour contracter un staphylocoque doré, il faudrait qu'il pénètre par une blessure. Par la bouche? Il faudrait un contact suivi avec une certaine pression.»
Pourtant, certains hôpitaux français on inscrit le portable sur la liste des objets potentiellement infectieux. Rien de tel au CHUV lausannois et aux hôpitaux de Genève (HUG), où le personnel médical doit se désinfecter les mains avant tout contact avec un patient. «Quoi que l'on ait touché, qu'on ait lacé ses chaussures ou tenu son portable!» précise Giorgio Zanetti de la Division autonome de médecine préventive hospitalière.
«A l'hôpital, il s'agit de protéger des personnes affaiblies, confirme Hugo Sax, médecin adjoint au Service prévention et contrôle de l'infection aux HUG. Mais en dehors les échanges de bactéries sont normaux, même utiles pour que nous conservions une résistance aux germes. Chaque personne porte en elle naturellement en moyenne 1,5 kg de germes!»
Pour ceux qui voudraient malgré tout débarrasser leur portable de quelques dizaines de milliers de microbes, Alain Jaccard, de la Clinique du téléphone à Genève, recommande un chiffon doux et quelques gouttes d'alcool isopropylique, vendu en pharmacie. En attendant le futur natel recouvert d'une peinture antibactérienne. Samsung est déjà sur le coup!
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