Bonjour Pegslmt,
En te lisant, il apparaît chez toi une très forte tendance à la solitude qui, à mon humble avis, n'est pas fait pour arranger les choses. Ce besoin de mise à l'écart que tu compenses sans doute, d'une certaine façon, par un fort attrait pour la science et le paranormal, te conduit à ressasser des événements (en l’occurrence d'anciens rêves) auxquels la majorité d'entre nous n'auraient accordé aucune importance particulière en temps normal.
Je préfère ne pas me prononcer sur l'épisode de la douleur à la nuque qui semble s'être produit de façon isolée et pour lequel il serait franchement trop hasardeux d'émettre une hypothèse en l'état.
La question de l'interprétation des rêves demeure tout aussi délicate. D'une part parce qu'elle couvre une période de ton enfance, les années ayant probablement pu affecter ta représentation de ces rêves. Et d'autre part par le caractère très aléatoire des interprétations que l'on peut en tirer. Le rêve étant, par définition, une expérience totalement personnelle, il perd nettement de son sens dès lors qu'on le traduit simplement par des mots. De fait, il existe une multiplicité de catégories dans lesquelles peuvent se ranger les rêves, ceci venant s'ajouter au contexte social, culturel et évolutif du rêveur. Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi l'interprétation des rêves n'est pas un exercice aussi simple qu'il y paraît.
Pegslmt a écrit:
Cette histoire me laisse encore perplexe aujourd'hui et j'y pense presque chaque jours.
Une partie de mon enfance me laisse incertaine, parce que je la raconte souvent à ma mère, et la pose parfois des questions à ce sujet et elle me répond toujours ''ce n'est jamais produit ça, je ne sais pas d'où tu tiens ces histoires'', surtout avec l'histoire de l'hospitalisation, elle dit que je n'ai jamais été amené à l'hôpital étant petite.
C'est tout le problème de l'interprétation des rêves. Tu semble être resté braqué(e) sur un rêve en particulier auquel tu accordes une importance quasi démesurée, le ressassant au point de le relier avec un éventuel complot familial au sein duquel tes proches te cacheraient des événement passés. Comme si, au fond, tu tentais de te raccrocher à ce que te suggère ton imagination pour combler un déficit affectif au sein de ta famille. Cela te conduit jusqu'à accorder un crédit absolu à tes rêves (dont le souvenir peut reposer sur des bases fragiles), au risque de douter de tes propres parents. La rupture, physique et symbolique avec eux paraît effectivement consommée
Le malaise général que tu ressens semble assez profond, au point de t'être enfermé(e) dans une bulle protectrice. C'est un réflexe courant et compréhensif, mais qui, par voie de conséquence, t'écarte de belles expériences de vie que tu pourrais pourtant expérimenter. Peut-être y aurait-il un travail à faire pour t'aider à sortir de cette zone de confort dans laquelle tu t'es réfugié(e), afin de trouver un but, un sens qui apporterait à ta vie un souffle nouveau