
Merci pour vos si bonnes critiques.
Pour ce qui est des photos, non, ils n'ont pas eu la présence d'esprit de faire quelques clichés. C'est à dire qu'ils ne s'attendaient pas à assister à un phénomène pareil.
Une autre petite histoire. (désolée, je ne peux finalement pas allé dans l'ordre chronologique des choses, car mes souvenirs sont trop flous.)
Quelques années plus tard, mon frère et moi avions grandis. Nous avions pris la suite du groupe de jeunes. Nous étions presque au même nombre que nos prédécésseurs, 10 environs. Pareil, nous venions de Marseille, celui qui est devenu mon témoin pour mon mariage 10 ans plus tard de Lyon, d'autres de Bourgogne etc. Dans le village, comme je vous l'ai déjà dit, il n'y avait rien, sauf les maisons. Par contre, le maire nous connaissant tous depuis notre plus jeune âge avait confiance en nous. Il nous avait donc confié la clé du temple qui ne servait plus à rien. La seule condition était de le garder en état et même de temps en temps d'y faire le ménage. Sans attendre, nous y avions installé une table de ping-pong, un poste de radio et quelques effets personnels. L'été, nous n'y allions jamais. Car nous avions d'autres choses à faire.
Mais un soir d'hiver, pendant les vacances de Noël, nous étions 7. Il faisait froid dehors, il pleuvait et comme personne ne pouvait "squatter" chez personne après le souper, nous nous sommes réfugiés dans le temple.
Lorsque nous avions pris possession du temple, nous avons pris soin de refermé la porte à clé derrière nous et mon frangin à poser cette clé sur l'un des bancs, sur la mezzanine que nous occupions. Nos manteaux était empilés sur la table de ping-pong, 4 mètres plus bas. Nous avions également pris soin de bien les entasser au centre, car il aurait suffit que l'un d'eux glisse pour entraîner les autres dans sa chute et le sol étant très poisseux, cela aurait été une catastrophe pour nous...
Alors que nous étions en pleine partie de poker, éclairés de bougies (oui, nous aimons les bougies à St vincent ^^), personne ne parlait. Tout le monde était concentré sur son jeu et aucune mouche ne volait.
Concentration, bruit de carte, reniflement, bruit de carte, concentration, silence...4 mètres plus bas, le bruit d'un sac de sable que l'on traîne au sol. Tout le monde se regarde en posant ses cartes. "Qu'est-ce que c'est ce truc ?". Début d'angoisse pour nous, le temple étant dans le noir complet, seule la mezzanine est faiblement éclairée. A nouveau le bruit. Il vient d'en bas, c'est certain.
Il faut que quelqu'un se dévoue. La bonne blague. Personne n'a envie de descendre dans le noir. Mon frère, ce courageux, propose que l'on descende tous ensemble. Nous voilà tout les 7 collés les uns aux autres, une bougie à la main en train de descendre les escalier en colimasson donnant en bas. Impossible de trouver le loquet pour la lumière. La panique commence à nous gagner. Tout à coup, S. se prend les pieds dans quelque chose. Il rumine quelques injures et quelqu'un allume la lumièrre. Se trouve enroulé aux pieds de S. le coupe-vent de mon frère.
Comment ? Pourquoi ? Le coupe-vent était sur la table de ping-pong, située 5 ou 6 mètres plus loin. En admettant qu'il ai glissé de la pile, il aurait dû se retrouver au pied de la table, pas 6 mètres plus loin. Le petit détail qui tue, est cette marque au sol, celle de la poussière effacée par le trajet du coupe-vent... Il faut que l'on sorte d'ici à tout pris. La porte est fermée. La clé est resté sur la mezzanine. Mon frère court la chercher, mais elle n'est plus là. Il nous crie qu'elle n'est plus là ! Il demande si quelqu'un la prise en redescandant, tout le monde répond que non car personne n'y a pensé.
Il faut la chercher. Et c'est ce que nous faisons. Nous cherchons partout, dans nos vestes, sur et sous les bancs du temple... Non, elle n'est plus là.
Mais il y a une petite porte sur la droite. Elle est fermée à clé, et cette clé est accrochée à côté de la porte principale, sur un clou. J. décide de quand-même regarder dans cette pièce. Elle se munit de la clé, ouvre la porte qui était préalablement fermée et entre dans cette pièce minuscule. Là, il y a une étagère remplie de bouquins religieux, des cierges et un bureau. Sur ce bureau, un tiroir. Dans le tiroir, la fameuse clé.
Elle s'en empare et nous allons ouvrir la porte. Au moment ou nous franchissons la porte du temple, nous refermons derrière nous. Nous restons là, quelques instants, le cœur battant et en sueur malgrès le froid qui nous glace le sang. Nous regardons la porte. 2 coups sourds retentissent. Quelqu'un à donné 2 coups sur la porte. Nous sommes tous là. Il n'y a personne dedans. Nous partons en courant sans nous retourner.
Nous n'avons plus jamais remis les pieds dans le temple.