timo! a écrit:
alors, je suis entièrement d'accord avec toi!... jusqu'à la dernière phrase que j'ai bien peur de ne pas comprendre, tu parles de quoi quand tu dis une voie sans issue?
C'est une image, mettre des mots sur ces concepts est assez difficile.
Plus simplement, certaines espèces, certaines stratégies évolutives (comme par exemple les différentes variantes des chants de cour ou de stratégie de défense du territoire chez les oiseaux) n'ont pas la même efficacité à court, moyen et long terme, il y a de plus des interactions et une co-évolution constante entre les différentes stratégie et un rôle de l'environnement qui est primordial (l'évolution ne fabrique pas le meilleur, mais le plus adapté à un environnement donné).
La culture humaine est beaucoup plus complexe que les stratégies diverses utilisées dans le monde animal ou que les "programmes" des végétaux (comme par exemple le thym qui utilise la télétoxie c'est à dire empoisonne le sol pour que les autres plantes aient des difficultées à pousser), mais on pourrait comparer nos "stratégies" telles que la démocratie ou la société de consommation à ces stratégies animales, et chez les animaux il y a toujours des modèles instables qui ne perdurent pas et finissent par disparaître.
Le modèle que nous suivons en ce moment même s'il perdure finira sans doute par disparaitre.
Pour aller encore plus loin, pourquoi le Cortex lui aussi ne serait-il pas une voie sans issue ? quelque chose destiné à disparaître car inefficace et inadapté à la propagation de la vie (un cerveau est une pompe à énergie colossale). Les émotions, le questionnement, la foi, toutes ces choses pourraient être un chemin pris par LA vie qui n'aboutit strictement à rien et finira par disparaître laissant place à des êtres vivants au cerveau moins complexe et ne ressentant rien. C'est ce que je voulais dire par nous sommes peut-être une voie sans issue, pas seulement notre modèle de société ou même l'espèce humaine, mais aussi le fait même d'avoir la capacité de vouloir sans cesse trouver des réponses.
Ce que nous sommes n'a peut-être aucun avenir car LA vie se propage mieux d'une autre façon.
Nous sommes une parcelle d'un processus beaucoup plus grand, ni moins important, ni plus importants que tous ce qui a précédé et tout ce qui suivra, ce processus, LA vie, se propage tant qu'elle le peut dans tout un tas de directions différentes (cyanobactéries, arthropodes, humains, prions), certaines de ces directions continueront à donner des embranchements et d'autres non.
Nous n'avons pas une place privilégiée au sein de LA vie, toutes les branches ont des chances de perdurer ou disparaître, il y a une part de hasard, mais il n'y a pas de "but à suivre", ni d'"objectif à atteindre", nous n'avons pas de devoir envers LA vie ou la nature, pas plus qu'elle n'en a envers nous, nous sommes un produit de ce grand ensemble, temporairement une parcelle de ce grand processus.