Arrête, les feux de l'amour, ça c'est vraiment de l'épouvante ! je crois que l'éducation qu'on a reçu et qui laisse des traces y est pour beaucoup. Les prêtres, les églises, tout ça m'est plus que familier, j'ai été élevée chez les soeurs, alors le diable, finalement, on me l'a brandi sous le nez pendant toute mon enfance. Je suppose que mon inconscient en a gardé des traces.

Il est un peu difficile de se déprogrammer de son éducation (surtout que tout n'est pas à jeter loin de là) et surtout à expliquer à ceux qui nous ont éduqué que finalement, il y a des trucs qu'on ne désire plus traîner avec soi. Je pense qu'on ne réussit jamais à se déprogrammer comme on voudrait.

J'ai pas grandi avec des soeurs, mais ma grand-mère était très croyante et j'adorais aller au catéchisme. Oui, ça marque ce genre de choses...les films d'exorcisme, j'ai beaucoup de "mal" parce qu'il y a cette éducation qui te murmure "et si c'était vrai..." mais bon, d'un côté, ils m'attirent tout en me repoussant L'horreur totale ayant été pour moi "La Passion du Christ" où j'ai courageusement quitté la salle de ciné au moment de la crucifixion. Toute mon enfance a resurgi d'un coup, les tableaux super glauques que l'on nous montrait au caté (et y en a une tapée!), l'incompréhension d'un môme quand on te dit qu'on a laissé crever quelqu'un cloué sur une croix.

Ah oui, en effet, techniquement, ce ne sont pas des poulets...

La "passion du Christ" m'a fait pleurer, carrément. Je crois que c'est là que j'ai commencé à penser que je ne voulais plus être Catholique ni qu'on me présente un Christ douloureux. Je préfère le Christ glorieux des Orthodoxes. J'ai donc décidé d'être simplement Chrétienne, et rien d'autre. Je ne voulais plus être conditionnée. Et pour les films d'exorcisme, je suis comme toi, ils me terrifient et m'attirent en même temps, c'est fou quand même...le poids de l'éducation, du contexte social, du milieu, c'est dingue...

Pour les films d'exorcismes, peut-être une attirance due au fait que l'on espère plus que tout que le bien triomphera du mal absolu, non ? En tout cas, pour ma part, je me suis toujours posée la question du : "pourquoi voit-on toujours le mal (démons, humains psychopathes sans scrupules ou autre) et jamais le bien ?" Je veux dire, physiquement... J'adorerais voir un film ou un ange bien "couillu" (voire Dieu lui même, pourquoi pas) débarque pour coller une raclée monumentale à une sal***rie des enfers.

Après, pour la Passion du Christ, il y a le fait de voir un homme souffrir jusqu'à sa mort. Souffrir pour ses croyances, même si son destin est ce que l'on sait.

Oui, peut être, pour les films d'exorcisme. Le besoin de se rassurer, de se dire que finalement le bien triomphe toujours. On ne devrait pas se poser la question d'ailleurs, Dieu, par principe et si on admet son existence, ne se doit-il pas d'être plus fort que n'importe laquelle de ses créatures et Satan en est une.

Sinon, j'ai oublié le titre d'un film où l'archange Gabriel flanquait une branlée remarquable à Satan ( Constantine ? ).

Les anges n'ont pas de sexe, paraît-il...
Je suis d'accord sur le point que le mal est beaucoup plus représenté que le bien à l'écran. C'est sans doute parce qu'il effraie au point de fasciner.

C'est pour cela que je l'avais mis entre guillemets ! Mais le nombre de films ou je me suis mise à espérer bêtement qu'un "haut gradé du paradis" débarque, pour une fois, mettre de l'ordre ici bas... C'est vrai quoi ! Y'en a marre des sous-fifres du Vatican ! Je veux voir un chef ! (appelez moi le maître d'hôtel s'il vous plait !).

Madâââme ?

C'est honteux ! Le service laisse à désirer, mÔnsieur ! Vous laissez trainer de vagues démons de bas étages partout !

Regarde la série Supernatural alors.
Là tu verras des anges qui se mettent sur la tronche avec des démons, et même des anges présentés comme une bande de pourris et qui se mettent sur la tronche entre eux régulièrement.

Etoile, tu nous aurais pas fait une bonne paralysie du sommeil par hasard, doublée d'un super cauchemard dû à ton film ??

Si, si. Je le crois aussi. Puisque c'est arrivé dés que je me rendormais. Donc hallucination hypnagogique.

Et hypnopompiques ce matin. On a remis ça. Réveillée avant 6h00 par tout ce fatras, en tremblant comme une feuille, sans doute à cause du rêve que je faisais et que (merci !!! ) j'ai oublié. C'est aussi bien. S'en est suivi la plus prodigieuse crise d'angoisse que j'ai jamais eue. Donc on met soeur Anne au Lexomil, pour qu'elle arrête de se bagarrer la nuit avec elle même et qu'on stoppe là ces élucubrations. On devient c-- en vieillissant !!

Ce soir, même pas les Charlots. Chapi Chapo et le Manège Enchanté. Plus d'ordi le soir. Le gâtisme précoce quoi.