Salaryman a écrit:
C'est dans une période de défonce intégrale qu'il m'est apparu une sorte de vérité immuable, n'ayant aucune notion de chimie ou de spiritualité, à savoir un truc que j'appellerai basiquement l'existence de l'existence, la perception de tout l'univers, je vous passe les détails et la faiblesse de mon vocabulaire. Je n'ai jamais vraiment ressenti ce truc-là depuis, mais j'ai lu davantage, et la notion d'éveil dans le bouddhisme correspond à ce que je ressentais ce jour-là à l'instant T.
Je ne suis pas un bouddha, ça se saurait, mais cette soudaine perception quasiment surnaturelle de la vacuité de tout, le fait de ressentir une symbiose parfaite avec l'univers, accepter son état transitoire et la fatalité de l'existence ainsi que même l'essence de celle-ci, à savoir le moment présent et absolument rien d'autre, m'ont amené à me poser des questions spirituelles par la suite. Je n'y réponds pas, je ne crois en rien, et actuellement je n'ai plus cette conscience qui ne fût que très temporaire.
Ca peut arriver aussi sans prise de drogues : C'est une coïncidence amusante, mon mari m'a raconté, pas plus tard qu'hier soir, comment à l'âge de 12 ans, alors qu'il descendait un escalier,il a été de façon très brève, très soudaine, saisi par un état de conscience qui ressemble vraiment à ce que tu décris ci-dessus. La sensation d'être une particule dans l'univers, de faire partie d'un tout.Il avait aussi du mal à trouver les mots exacts.C'était comme un flash , ça n'a duré qu'une seconde mais il y pense encore avec stupéfaction.C'était très puissant comme sensation m'a t-il dit, presque une révélation.
Cela a eu sur lui l'effet d'arrêter immédiatement de croire en dieu.
Je lui ai alors raconté comment moi, gamine, j'arrivais parfois à atteindre cet état :
Je m'isolais et je me répétais en boucle "j'existe, j'existe..." et parfois, ça ne marchait pas à tous les coups, hop, j'avais l'impression de me fondre dans le grand tout, de ne plus avoir de corps, je me dissolvais littéralement dans l'univers (et j'aimais bien ça).
ça n'a duré que très peu de temps et je ne peux plus retrouver cette sensation depuis longtemps. C'est curieux non ? Je me demande bien à quoi c'est dû.
Pour revenir au topic : poilant est bien le mot qui convient, merci Jérôme !
Une journée où on n'a pas ri est une mauvaise journée. Peut-être est-ce là ta mission : faire passer aux gens une bonne journée.
