Il y a tout juste vingt ans, en 1974, une histoire étrange et macabre défrayait le chronique du département de l'Aude. Quatre personnes apparemment saines d'esprit dérobèrent un cadavre dans un cimetière pour en tirer la substance nécessaire à fabriquer un philtre de désenvoûtement.
Cette potion magique était destinée à délivrer un innocent bambin qui hurlait des nuits entières sans raison. Un sorcier du voisinage affirmait que l'enfant était victime du sort que lui avait jeté des membres de la famille jaloux de leur réussite.
L'affaire se termina au Tribunal correctionnel de Carcassonne où les quatre prévenus avouèrent comment ils avaient volé nuitamment un mouton dans un enclos, ainsi qu'un cadavre dans un cimetière. A la lueur de chandelles rituelles, dans leur garage transformé en chapelle satanique, ils prélevèrent une jambe du mort à coup de burin, puis, suivant scrupuleusement les instructions du sorcier, ils mélangèrent des lambeaux de chair humaine au sang de l'animal égorgé par l'un des complices.
La potion fut placée dans des petits cercueils de bois, à côté de poupées de cire piquées d'épingles et des photos des beaux-frères auxquels il convenait de renvoyer le sort.
