Metronomia a écrit:
Même si je comprends et respecte complètement ton point de vue, je me dis que, dans le second cas, il faut quand même trois conditions (sang froid - ça n'est pas rien, extincteur sous la main, et longue pince) qui ne sont pas forcément évidentes à réunir.
Vu le contexte, si un serpent a réussi à s'introduire dans ton garage, alors j'imagine il y a une forte probabilité pour que tu n'habites pas dans un 15m² au centre de Paris et mais plutôt 1) à la campagne et 2) dans une maison... Il ne me semble donc pas illogique que tu aies un minimum d'outillage chez toi.
Le méthode extincteur/pinces est celle habituellement utilisée par les spécialistes qui veulent récupérer un serpent qui s'est échappé sans le blesser (je ne l'invente pas, je la tiens justement d'un herpétologue). J'imagine qu'on doit pouvoir se débrouiller autrement avec les moyens du bord, par exemple de l'eau très froide et un manche à balai pour attraper le serpent (qui se laissera faire sans trop broncher après avoir été refroidi).
Metronomia a écrit:
Dans le premier cas, c'est aussi délicat parce que ça implique de laisser le serpent là où il est en attendant les pompiers. Ce qui veut dire qu'on prend le risque qu'il se déplace et qu'entre temps, potentiellement, il y a danger. Si en plus tu as un voisin, une femme/un mari et des gosses dans les parages, ce n'est pas très évident.
Lorsque tu découvres un gros nid de guêpes dans le grenier, tu condamnes la pièce et tu évites que les enfants aillent y jouer tant que le problème n'est pas réglé, non ? Là, c'est assez pareil... Il suffit de bien fermer le garage pour éviter que le serpent n'en sorte, le temps que les pompiers arrivent ou qu'on aille chercher l'équipement pour le mettre dehors.
Cela dit, si le serpent se sent en danger, je pense plutôt qu'il va chercher à s'enfoncer encore davantage dans le tas de pneus qu'à prendre la poudre d'escampette par la porte du garage...
Metronomia a écrit:
Je note ce que tu dis sur le fait qu'ils n'attaquent qu'en dernier recours... Mais j'imagine qu'il y a toujours une infime possibilité pour que l'animal, stressé, attaque sans avoir été vraiment embêté?
Il n'a aucune raison de le faire...
Après, oui, le risque 0% n'existe pas, mais c'est toujours comme ça avec les animaux : un gamin peut toujours se faire mordre "sans raison apparente" par le
golden retriever de la famille, qui est un bon toutou très gentil et adorable avec les enfants en temps normal.
Metronomia a écrit:
Du coup, je me dis que les gens mal informés qui ont le réflexe d'éliminer la bête ont une réaction que je trouve assez naturelle, puisqu'ils pensent leur vie (ou celle de leurs proches) menacée.
Je pense qu'on va bien au delà du réflexe de survie... Je veux dire, il suffit de voir la réaction hystérique que la plupart des gens ont face aux guêpes, araignées, rats et serpents inoffensifs (type couleuvre), alors que dans le pire des cas, tout ce qu'on risque est d'avoir une piqûre/morsure un peu douloureuse. Ce n'est jamais agréable, mais ça ne tue pas pour autant. Le risque
réellement encouru est complètement découplé du risque fantasmé.
Bon, après, je ne suis probablement pas neutre dans la discussion : je me suis fait une petite réputation de
weird guy dans mon entourage, à vouloir prêcher l'entente cordiale avec les animaux "indésirables" (guêpes, frelons et araignées en tête). Ça ne manque jamais, lors des soirées d'été ou des barbecues en plein air...