« Serpent », ce mot tempétueux qui effraie et repousse, ce mot qui à lui seul rebute et épouvante…
Tant de visages crispés et de cris libérés… Répulsion, crainte, effroi, phobie. C’est le côté mystique, mais bien visible et profondément ancré, cette peur tenace et typique, et de surcroît éminente à cette époque où l’on brandit sciences et connaissances. C’est bel et bien une phobie plus qu’une simple crainte justifiée, alimentée par la diligence des informations effrayantes et démesurées.
Cette fausse science du serpent, animal dont on a fait un simulacre noirci et éclaboussé, totalement bancal, imaginaire et mensonger, pour ne pas dire légendaire et mythique.
La peur s’envole bien au-delà de ce qu’il y a réellement à craindre, et ne s’attarde pas où elle le devrait. Se méfier des apparences ! C’est pourquoi l’homme prendrait plus volontiers une jolie petite grenouille de deux centimètres, appartenant au genre des phyllobates, dont deux microgrammes de venin suffiraient à le tuer, plutôt qu’une inoffensive couleuvre dont les rares morsures peinent à faire tomber une goutte de sang.
Citation:
sont-ils utiles à l'humain ?
Comme je l'ai déjà évoqué plus haut, on en tire quand même du venin afin de l'utiliser dans la recherche de nouveaux médicaments et traitements très utiles à l'homme !
Les serpents sont consommés comme nourriture, ils sont utilisés pour les médecines traditionnelles ou pour leurs peaux. Ils peuvent être également vendus comme animaux de compagnie. On les retrouve encore dans les biens et accessoires en cuir de luxe dans les boutiques en Europe et en Amérique du Nord. Leur peau est souvent transformée dans divers pays de réexportation en cours de route.
Le serpent est très important pour la biodiversité, car il s'agit d'un prédateur primaire, chasseur de rongeurs surtout, et donc important pour limiter le pullulement de certains ravageurs.
Pourquoi sont-ils protégés ? Parce qu’un peu partout les gens les détruisent sans aucune raison valable la plupart du temps, uniquement par peur ou même dégoût. (On devrait aussi éradiquer les chiens parce qu'ils sont susceptibles de mordre , les chats parce qu'ils griffent , les abeilles parce qu'elles piquent ....)
Ce n'est pas parce que quelque chose est potentiellement dangereux pour l'homme qu'il doit être soumis ou exterminé.
Le pourcentage de serpents venimeux est inférieur à 20%, et parmi ceux-ci, tous ne sont pas dangereux pour l’homme. Malgré ces faits avérés, il est fréquent de rencontrer des gens qui croient que tous les serpents sont venimeux.
Certaines espèces sont plus sur leurs gardes que d’autres, mais aucun serpent n’est agressif (sauf rares territoriaux). L’agresseur c’est l’homme qui essaye de l’attraper, ou qui passe à côté. Mettez-vous à la place de l’animal, qui de plus est bien loin d’avoir le même cerveau que nous. Si vous vous trouviez en face de quelque chose de cent fois plus grand que vous, vous feriez comme les serpents : Vous vous échapperiez en vitesse, bien souvent. Parfois, pris au dépourvu, vous tenteriez de l’impressionner, par des gestes ou des sons. Pour les plus téméraires, vous passeriez à l’acte, frappant et mordant dans tous les sens, et encore plus s’il essayait de vous attraper. L’instinct de survie…
Je vous rassure, essayez de vous approcher d’un animal sauvage, il vous détestera autant que le serpent.
Très importants pour l'écosystème, comme toutes les espèces présentes naturellement dans un environnement (on oublie les espèces importées par l'homme qui causent souvent de gros problèmes).
Les serpents mangent surtout des rongeurs. Si on élimine un des prédateurs des rongeurs, on sera envahie par ceux-ci. Les serpents ne font pas de mal aux cultures, les rongeurs si (en plus ils sont porteurs de maladies qui peuvent être grave pour l'homme, alors que je ne connais pas de cas de maladie grave donnée par les serpents, mis à part l'empoisonnement à cause des morsures bien sûr).
Si on éliminait les serpents venimeux, il y aurait de fait une augmentation exponentielle du nombre de morts pour cause de maladies transmises par les rongeurs. Il y aurait à coup sûr bien plus de morts à cause des maladies que ceux qui meurent actuellement à cause des morsures de serpents.
Certains pourraient dire "éliminons les serpents et les rongeurs", mais dans ce cas il y aurait forcément un autre problème qui apparaîtrait (domination d'espèces florales mangées par les rongeurs par exemple), et finalement la solution risquerait de donner plus de points négatifs que le problème original.
Maintenir les prédateurs permet un juste équilibre de la faune et de la flore sauvage, sans aucune espèce ultra dominante capable d'écraser toutes les autres (exception faite de l'homme qui ne semble pas fait pour vivre sur Terre, puisqu'il détruit tout... enfin, il semblerait qu'on commence tout juste à s'améliorer sur ce point, donc il y a peut-être une lueur d'espoir ?).
Au fond, je ne crois pas qu’on évitera le dernier coup de pelle sur la vipère du jardin qui déstabilisera tout un écosystème, car rien ni personne n’est plus excessif que la bêtise humaine. Car peu averti est celui qui tue de dizaines de coups de pelle l’animal qui, premièrement, va fuir au lieu d’attaquer, deuxièmement ne peut tuer un homme adulte et qui, troisièmement, fait que l’homme est en vie dans ce réseau trophique auxquels tous deux appartiennent.