Citation:
Ma première question est donc : Comment percevez vous votre retour à l'état initial ? Croyez vous à des concepts issus de différentes religions ?
Je conçois le retour initial, comme le souvenir qu'on a d'avant notre naissance. C'est à dire qu'il n'y a pas de conscience après la mort (pas la mienne en tout cas). Je ne crois pas à un créateur divin, ni à
ma vie après ma mort.
Mais je n'ai pas peur de cela. Bien sûr il y a toujours une peur, qui provient sans doute de l'instinct de conservation, mais c'est une peur apprivoisée. Une peur qui ne me fait pas peur (...).
Pourquoi ? Un ami (qui est aussi matérialiste) me disait qu'il pensait ne plus avoir cette peur métaphysique depuis qu'il a des enfants. Que la vie continuait après lui, et que le néant de sa mort n'a aucune importance.
Moi, qui n'ai pas d'enfants, je pense ressentir un peu la même chose quand je pense aux personnes que j'aime, aux enfants que je connais, et plus généralement aux gens qui m'entourent.
Et ça "marche" bien pour moi : dès que la frayeur mystique, concernant ma propre mort, pointe le bout de son nez, je pense à cela, et hop, je n'ai plus peur. La vie n'est pas que ma vie, ma mort n'est pas la fin de la vie (en me relisant, ça fait très bidon ce que je radote... tant pis).
Quelque part, j'ai aussi ressenti fortement cela en re-matant récemment "La vie est belle" (bon, c'est pas le thème du film, mais tant pis encore...).
J'avais lu également un essai concernant l'histoire de la perception de mort (c'est un peu morbide certes; une recherche rapide sur google ne m'a rien donné pour éventuellement retrouver l'essai), et qui m'incitait à me dire que la peur métaphysique de la mort n'était juste qu'un "effet de mode", issue de notre culture... ça m'a permis aussi de beaucoup relativiser cette peur de la mort.
Citation:
Ma seconde question est donc : Que pensez vous de notre existence ? Avez vous pleinement l'impression d'être maitre de vous même ou d'être régi par quelque chose qui vous dépasse ?
Notre existence ? je crois en la cause = l'effet (ou stimuli/réponse). Mais la compléxité de ce mécanisme est tellement énorme pour ce qui concerne la vie, qu'elle donne jusqu'à l'existence de la conscience. Bon, faudrait détailler car ça peut, sans doute, ressembler au déterminisme, auquel je ne crois pas...
...et donc je pense que je suis maître de moi-même (enfin en partie... y'a plein de trucs qui font rien que de m'embéter et qui dirigent un peu ma vie, mais c'est un autre débat...).
Voila.