Bonjour à tous.
Je suis nouveau sur ce site, et prends plaisir à le découvrir. Sympa de voir le pas très normal, voir le paranormal, partagé ainsi, de manière sereine et réfléchie.
J’en profite donc pour vous faire part de ma petite expérience « surnaturelle ».
Pour définir le cadre, je suis un garçon de 25 ans, plutôt Saint Thomas qu’Evelyne Thomas. J’ai eu, quand j’étais jeune, et cela remonte maintenant à quelques années, ma période spiritisme et compagnie. Mais j’ai depuis arrêté de jouer avec les forces invisibles et me contente d’une petite vie ultranormale : les petits oiseaux, les papillons, les embouteillages, les grèves à la SNCF…
Mais cet été, je me suis en quelque sorte fait rattraper par mon passé. Je vous explique :
Mon amie et moi sommes à la recherche d’une maison à acheter quelque part en France, la localisation n’a pas d’importance. Nous avons donc déjà sillonné une fois la France à la recherche de quatre murs sympas, en vain.
Dans un magazine spécialisé, notre attention est retenue par un château se trouvant dans le sud ouest de la France. Il est magnifique : les premières pierres datent du 12ème siècle, un terrain de 2ha, il surplombe la vallée et domine le village, et lui-même développe 1000m² habitables.
Nous prenons rendez-vous, et arrivons sur place quelques jours plus tard.
Nous traversons un village typique du sud ouest, nous gravissons ses ruelles étroites pour nous retrouver face à une porte rouge monumentale ; image 1 (exactement la même que celle de l’église). Tous les flancs de la propriété sont à pic, le seul accès est donc cette porte. Je vous montre la vue de cette porte par l’autre coté ; image2.
Le propriétaire n’est pas encore la. Nous sonnons, et c’est le jardinier qui vient nous ouvrir ; un homme extrêmement sympathique. Le propriétaire arrive enfin. Ce dernier commence à nous expliquer des détails anecdotiques et historiques sur le château. Au début, étant venu pour visiter ce château, je trouve étrange cette façon de procéder, nous n’avons pas encore franchi cette porte rouge. Mais peu à peu, ces détails commencent à m’intéresser, il est vrai que certains sont troublants.
Enfin, nous parcourons le parc. Il est magnifique ; image3. Le château aussi. Nous passons plus d’une heure à visiter ce parc d’une sérénité absolue. L’orangerie (image 4) est magnifique et domine un terrain en contrebas, auquel on accède par un double escalier pyramidal en pierre. Le propriétaire nous fait partager qu’il trouve étrange cette forme de porte sous l’escalier, où se trouve désormais un mur de pierre. Cette interrogation est renforcée par le fait que le terrain qui se trouve au dessus de cette « porte » est affaissé sur environ 150m² alors que le reste du terrain est parfaitement plat. C’est étrange en effet, comme s’il y avait eu à cet endroit là une crypte (le château a été pendant des siècles la résidence d’été des évêques). Un peu plus loin, il soulève une pierre pour nous montrer un puits, d’une extrême profondeur (on a du mal à en voir le fond, il fait plus de 20m) et bénéficiant de marches pour y descendre.
Enfin nous pénétrons dans le château. Le rez-de-chaussée est véritablement immense (plus de 300m²). Il y a des travaux à faire, mais les volumes sont très intéressants. Mon amie en rentrant dans le château a le sentiment d’une sensation de malaise dans une petite pièce, sensation que je ne partage pas. Elle nous dit qu’elle a ressentit un truc bizarre dans une pièce du premier en allant faire pipi. Je lui dit chut, ne dit pas de quelle pièce il s’agit, on verra s’il on ressent comme toi. On arpente donc tout le rez-de-chaussée. Je précise que c’est une après midi d’été, baignée par le soleil, le château étant exposé plein sud, la visite se fait en t-shirt et en pleine lumière.
Un escalier immense dessert le premier étage. On gravit une à une les marches. Arrivés à l’étage, nous sommes sur le palier : un trou dans le mur sur notre gauche a servi de cheminée, face à nous un long couloir dessert les pièces exposées plein sud et sur notre droite une pièce qui en dessert une autre.
Dès que j’ai eu posé le pied sur le palier, et je ne sais toujours pas pourquoi, j’ai eu la chaire de poule. Il ne faisait pourtant pas froid, j’étais de surcroît en chemise. Je montre donc à mon amie cette réaction de mon épiderme qui ne se calme pas. On en rigole. Puis on prend à droite, dans une pièce baignée de lumière. La je commence à avoir les yeux qui picotent, les muscles du visage qui se contractent, et une sensation de pression sur le dessus de la tête. C’est si soudain, que je ne comprends pas ce qui m’arrive. Ce n’est pas violent, mais ca monte doucement, je suis pris de petits vertiges. Je continue à avancer, j’entends mon amie qui dit qu’elle se sent extrêmement bien dans ces deux pièces, moi j’arrive à lui dire que c’est tout le contraire, en essayant de ne pas laisser paraître mon malaise. Je leur tourne le dos, j’essaie de reprendre le dessus sur cette sensation qui m’envahit, mais je n’y parviens pas. Ça appuie de plus en plus fort sur mon crane, mes muscles du visage se contractent malgré moi, j’ai toujours cette chaire de poule qui ne me quitte pas. Et soudain, je fonds en larme, je crie à mon amie : « je n’aime pas ce château » et part en courant, dévalant les escaliers quatre à quatre. J’arrive en bas du château, je m’écroule dans les gravillons et pleure sans être capable de m’arrêter. Mon amie me regarde alors par le balcon et rit de me voir ainsi. Le proprio quant à lui n’est en rien alerté par ma réaction, et pousse mon amie à poursuivre la visite, se servant d’elle comme une sorte de baromètre.
Moi je suis en bas, parcouru de sanglots qui ne me quittent pas, je me dirige vers la voiture et sors de l’enceinte. Mon amie met une heure à me rejoindre, ne parvenant pas à quitter le proprio. Elle me retrouve dans la voiture, je suis toujours en larme, je ne parviens pas à m’arrêter, et je ne sais pourquoi. Le propriétaire me dit au revoir, toujours sans être ému de ma réaction, et confie à mon amie que ce n’est pas la première fois que des gens réagissent de la sorte mais jamais d’une façon aussi violente que la mienne.
La visite du château prend fin là. Mon amie prend le volant car je suis incapable de conduire ; je reste prostré, choqué par la violence de l’expérience. Nous trouvons un hôtel. Pendant trois jours, je suis vide de tout, et je n’ai plus goût à rien. Au bout de ces trois jours, le voile s’est dissipé, je suis allé mieux.
Voilà, merci à ceux qui sont parvenus à me lire jusqu’au bout. Cette histoire est véridique du début à la fin. Je suis même passé à coté de certains détails qui auraient allongé encore plus mon récit. Je ne prétends rien sur ce qui s’est passé cette après midi là, je souhaite juste recueillir vos avis, impressions, éventuellement témoignages similaires. Je précise qu’avant de fondre en larme, j’ai eu le sentiment d’être submergé par une sensation de tristesse, de douleur, sans bien sur savoir pourquoi. Je n’ai pas eu la force de rester et d’affronter les évènements car je savais que je serais seul, mon amie et le propriétaire n’auraient rien compris et n’auraient pas pu intervenir. Soit je restais et j’affrontais quelque chose qui me dépassais, soit je me laissais aller et ne répondait plus de rien, soit je fuyais.
Aujourd’hui, je suis frustré par le fait de ne pas comprendre, j’aimerais retourner dans ce château, voir si les mêmes choses se reproduisent. Mais tout le monde me le déconseille, car il s’agit pour eux de forces maléfiques. Je n’en suis pas convaincu, et ce doute me « hante ».
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