Changements climatiques : Jupiter aussi ! La Terre n'est pas la seule : des changements climatiques sont anticipés sur la géante Jupiter. Au point de modifier son apparence… Etats-Unis
22/04/2004 - Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire, se reconnaît facilement aux différents vortex colorés qui tournoient à sa surface, dont le plus évident, la Grande Tache Rouge, serait suffisamment grand pour engloutir notre petite Terre. Le professeur Phil Marcus, de la Berkeley University, en Californie, prédit que certaines de ces taches sont sur le point de disparaître, résultat de changements climatiques notables.
Spécialiste en calculs sur la dynamique des fluides, les travaux de Marcus font l'objet d'un article dans la plus récente édition de l'hebdomadaire Nature. Les tourbillons sont le résultat des différents mouvements des fluides qui composent l'atmosphère de la planète. En fait, Jupiter n'est qu'une immense boule de gaz qui, entraînés par la rotation de la planète, se mélangent et s'agitent selon les lois de la mécanique des fluides. Le professeur annonce que, parmi les quelques 80 vortex que compte Jupiter, les Ovales Blancs seront à surveiller particulièrement au cours des prochaines années. Ils étaient trois lors du passage de la sonde Voyager en 1979, on n'en compte plus que deux aujourd'hui. C'est que de 1997 à 2000, deux d'entre eux ont fusionné ensemble.
Selon le chercheur, il ne s'agirait pas d'un événement isolé, mais d'une étape normale d'un cycle climatique récurrent qui fera disparaître la plupart des vortex de la planète au cours de la prochaine décennie. Les modèles numériques indiquent que ces changements sont dus à une variation globale de température d'environ 10 kelvins, ce qui destabilise l'atmosphère et mènera éventuellement à la formation de nouveaux vortex qui redémarreront le cycle. Après leur formation, ces grands tourbillons sont érodés par les turbulences en une période d'à peu près 70 ans, ce qui coïncide avec l'apparition des Ovales Blancs à la fin des années trente et leur actuelle dissolution.
Quand à la Grande Tache Rouge, les astronomes la mentionnaient déjà dans leurs observations de 1665. Sa grande taille expliquerait peut-être sa stabilité et sa ténacité. Elle semble là pour durer.
Source :
cybersciences